SILAS COREY
Le Réseau Aquila 2/2

En 1917, le détective Silas Corey poursuit ses investigations pour retrouver Hector Casella, le journaliste de L’Homme Enchaîné qui a réussi à trouver les preuves pour faire tomber Joseph Caillaux, le Président du Conseil. Grâce à une annonce publiée dans le journal, il parvient à joindre le fuyard et lui propose d’acheter les renseignements qu’il détient. Un rendez-vous est fixé aux Galeries Lafayette, auquel vient s’associer Marthe Richer, agent du 2ème bureau et amie de l’enquêteur. Mais leur rencontre se révèle être en fait un piège ayant pour motif de faire tomber l’espion nommé Aquila qui s’intéresse également aux fameuses preuves. Que contiennent réellement ces preuves sur lesquelles Clemenceau, l’industrielle Célestine Zarkoff et les hommes de Joseph Caillaux souhaitent ardemment mettre la main dessus ? Silas Corey va bientôt le découvrir et mettre à jour une opération souterraine susceptible d’influer sur le conflit guerrier en cours.

Par phibes, le 16 mars 2013

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2 avis sur SILAS COREY #2 – Le Réseau Aquila 2/2

Silas Corey, investigateur intéressé, revient tout juste deux mois après ses premiers pas on ne peut plus marquants et également captivants pour clore son affaire liée au réseau Aquila.

Avec ce deuxième volet, Fabien Nury vient prouver haut la main ses grandes aptitudes à traiter de sujets à la base fictifs mais qui ont pour avantage de se raccrocher avec subtilité à une certaine réalité historique comme La Mort de Staline, Il était une fois en France…). En effet, pour les besoins de cette saga, le scénariste s’est focalisé sur la période charnière de 1917 où le belliciste Clemenceau revient à la Présidence du Conseil en bousculant son ennemi juré le controversé pacifiste et intrigant Joseph Caillaux. Fort de cette volonté scénaristique et de la polémique liée à Joseph Caillaux, Fabien Nury dresse son intrigue, une intrigue qui fait naître Silas Corey et qui l’envoie dans une aventure pour le moins animée et comploteuse sur fonds de première guerre mondiale.

Cette suite se veut toute aussi captivante que le tome précédent. Tous les ingrédients les plus épicés se retrouvent en cette dernière, plongeant le lecteur dans une enquête menée tambour battant qui vient trouver ses aboutissants. Espionnage, complots au plus haut niveau du système étatique, manigances politiques, trahisons viennent s’associer à l’action dont Aquila, protagoniste de l’ombre et Silas Corey, personnage purement emblématique, seront les générateurs. A cet égard, l’étoffe de ce dernier est particulièrement bien compacte, le révélant dans certes sa vénalité mais surtout dans son élégance, sa méthodologie mystérieuse imparable, sa bravoure et son brin de bienveillance (envers Marthe) qu’il partage avec son homme de main très efficace, Nam.

Si le scénario se veut donc de haute volée, le dessin est de même acabit. Pierre Alary, de son trait semi-réaliste que l’on a déjà pu apprécier dans Sinbad, nous régale une fois de plus en restituant un travail de grande qualité, historiquement convaincant, généreux et expressif. Les différents plans qu’il nous propose sont remarquablement évocateurs, démontrant qu’il maîtrise son sujet et qu’il sait animer ses protagonistes dans n’importe quelle situation.

Une fin de diptyque particulièrement bien inspirée qui tend à faire espérer que Silas Corey revienne dans de nouvelles aventures. Messieurs les auteurs, la balle est dans votre camp !

Par Phibes, le 16 mars 2013

Silas Corey a été la surprise de ce mois de janvier 2013.
Le premier tome a tenu toutes ses promesses. Il nous tardait donc de découvrir la suite. Heureusement, nous savions que deux mois après, nous allions avoir la deuxième partie de cette aventure.

Et je dois bien vous dire que cette deuxième partie vaut le détour !
Nous y retrouvons une nouvelle fois un Fabien Nury très inspiré. Cet auteur, depuis ses débuts avec je suis Legion, avec W.E.S.T. et depuis avec Il était une fois en France a su se faire une belle place dans le monde du neuvième art. Nous pouvons dire qu’il fait maintenant partie des "pointures".

Ici, il nous entraine à la suite de cette enquête qui se déroule en 1917, alors que la guerre fait encore des ravages. Espionnages, trahisons, coups doubles, morts violentes, rien ne nous est épargné concernant ce Silas Corey. Du coup, nous ne savons plus pour qui il travaille. Même avec son amie Marthe, nous avons quelques déconvenues.
Nury écrit un scénario assez plausible concernant le secret du fameux timbre. Un secret qui aurait pu changer le cours de l’histoire.

De plus, on ne sait vraiment pas quoi penser de Silas Corey. Est-il sympathique, arrogant, imbu de sa personne, un salaud ? Néanmoins, malgré ses défauts, on s’accroche, on s’intèresse à lui. On aimerait bien savoir ce qu’il cache. Nous avons aussi droit à un bon faire-valoir avec Nam, son "serviteur".
Le scénariste nous offre aussi quelques beaux moments assez spectaculaires comme l’attaque aux Galeries Lafayette. Et pour cela, il a trouvé le dessinateur idéal en la personne de Pierre Alary.

Ce dernier fait preuve d’une grande maitrise. Il suffit de voir la scène dans ce magasin et de voir comment il a mis en scène tout cela. C’est très bien chorégraphié. Tout comme les scènes finales. Je suis époustouflé par ces pages. Alary arrive aussi à faire sortir l’émotion à ces personnages. Justement, le visage de Corey montre bien ses sentiments et pas besoin d’en dire plus, le lecteur comprend ce qu’il pense. Le trait semi-réaliste d’Alary fait bien merveille ici.

Ce second tome qui conclut le premier diptyque est une vrai réussite. Il donne envie de lire de nouvelles aventures de ce personnage qu’est Silas Corey. Nury et Alary forment une excellent équipe. Si vous n’avez pas encore fait connaissance avec Silas Corey, il n’est pas encore trop tard !
L’une des bonnes surprises de ce trimestre 2013 !

Par BERTHOLD, le 29 mars 2013

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