SILAS COREY
Le reseau Aquila

Printemps 1917, la France connait depuis trois années une guerre meurtrière. Après l’hécatombe du chemin des Dames et les conditions de survie horribles dans les tranchées, la colère et la protestation montent chez les hommes de troupe. Les mutineries sont réprimées dans le sang. Pendant ce temps, dans les grands salons des capitales, des fortunes se font.
A Paris, la lutte entre le gouvernement de Joseph Caillaux et l’opposition menée par Georges Clémenceau, député et directeur du journal L’homme enchainé est féroce.
Mais l’issue de la guerre et l’avenir de la France pourraient dépendre d’un homme, Silas Corey.

Par olivier, le 20 janvier 2013

Publicité

2 avis sur SILAS COREY #1 – Le reseau Aquila

Entre les tranchées et le parlement, l’issue de la guerre se joue aussi dans l’ombre avec des hommes et des femmes patriotes ou opportunistes, mais en tout cas prêts à tout pour s’emparer des secrets de l’adversaire.
Dans ce redoutable panier de crabes, Silas Corey, soldat réformé pour graves blessures dont l’histoire ne nous est révélée que par bribes, mais que l’on découvre dandy, journaliste, détective, agent secret, patriote, qui émarge chez Clémenceau mais aussi au deuxième bureau et ne refuserai peut-être pas une grosse prime de Mme Zarkoss marchande d’arme.
La mission qui est confiée : retrouver la trace d’un journaliste qui a mis la main sur un secret qui pourrait faire basculer le sort de la guerre.
Une base historique et sociale en béton, un scénario construit au millimètre, des personnages à la personnalité complexe, une intrigue riche dont Fabien Nury nous ouvre ou entrouvre les tiroirs pour mieux nous impliquer dans ce thriller d’espionnage. Un récit où de sombres agents semblent guetter derrière chaque embrasure le tout dans une ambiance très chic. On tue, certes mais sans perdre sa distinction.
C’est une ambiance, un parfum de mystère tel qu’on a pu le ressentir dans quelques récits feuilletonesques de Gaston Leroux, Georges Neveux ou Claude Desailly pour rester dans ces années début du siècle dernier.
Un thriller d’espionnage donc, où chaque pièce du scénario vient compléter un vide en créant de nouveaux questionnements, ou chacun des acteurs manipule mais est aussi manipulé, et quand les sentiments viennent troubler le jeu on peu s’attendre à tout.
Fabien Nury est passé maitre dans l’art de faire vivre des personnages aux multiples facettes, des personnages à l’intelligence aigüe, a qui la vie a donné une vision lucide de la société et de l’homme. Silas Corey est de ceux là.

Pierre Alary que l’on connait pour ses séries de Belladone et de Sinbad apporte au récit l’élégance et la distinction d’un trait qui vont si bien avec le dandysme affiché de Corey. Son sens du découpage et du placement de la caméra appuie la narration d’un surcroit de mystère, d’une tension qui ne se relâche jamais.

On se laisse immerger dans l’histoire, ne sachant encore si l’on doit aimer ou détester Silas Corey, mais il est sur qu’avec une intrigue aussi rapidement et méticuleusement mise place et un dessin aussi expressif, nous attendons déjà le tome deux en piaffant d’impatience.

Par Olivier, le 20 janvier 2013

Novembre 2012 : le scénariste Fabien Nury clôt sa série Il était une fois en France.
Janvier 2013 : il revient en beauté avec le premier tome d’une nouvelle série fort prometteuse : Silas Corey.

J’ai dévoré ce livre Je ne l’ai pas lâché tant l’intrigue est passionnante, foisonnante et intéressante. Nury sait créer un personnage qui a un fort potentiel avec Silas Corey. Ancien reporter, ancien soldat, ancien détective et aventurier. Comme nous le voyons dans ce premier tome, le héros semble un peu ambiguë à force de vouloir travailler pour trois employeurs différents sur une même affaire. Il n’a aucun scrupule, semble un peu arrogant aussi, mais au fil de la lecture, nous comprenons qu’il a aussi ses secrets. Il est aidé par un serviteur annamite nommé Nam. Lui aussi est, finalement, assez intéressant et utile à l’intrigue. Nous faisons la connaissance avec une belle veuve, héritière d’une grosse fortune, pilote et aventurière aussi dont le passé est quand même lié à Corey.
L’auteur nous présente d’autres personnages tout aussi intrigants dans cette histoire tout en restant discret sur le personnage d’Aquila.
Le récit est très bien mené. C’est écrit avec minutie, avec la précision d’un horloger suisse. Nury signe là un bien bon début d’histoire.

Pour l’aider dans sa tâche, il s’est adjoint les services de Pierre Alary, le dessinateur de Belladone et de Sinbad. Ce dernier y fait un incroyable et une excellent travail. J’ai beaucoup apprécié son style, son trait, qui confère à cette histoire une certaine puissance. Il arrive à créer l’ambiance nécessaire à cette enquête avec des ombres et des décors qui vous accentuent le ton et l’atmosphère. Il donne à ses personnages des physiques et des visages fort agréables ou sympathiques. Les expressions ressortent bien d’ailleurs et font vraiment passer l’émotion. Il suffit de voir la scène de danse entre Corey et Marthe pour s’en faire une idée.

Durant plus de 50 pages, Nury et Alary nous font passer un très grand et bon moment de lecture. A la fin de ce tome, nous n’avons envie que d’une chose : avoir la suite en main !

En attendant, ce premier tome est l’un des titres que je vous conseille fortement pour ce début d’année 2013 ! Un tome qu’il ne faut pas rater.

Par BERTHOLD, le 20 janvier 2013

Publicité