SIDOOH
Volume 1

Nous sommes au milieu du dix-neuvième siècle au Japon, alors que le pays glisse progressivement vers le Bakumatsu, une période durant laquelle le shogunat s’effondre au profit d’un régime impérial moderne. Deux jeunes frères, Shotaro, 14 ans et Gentaro, 10 ans, après la mort de leur mère, qui succombe au choléra, se retrouvent livrés à eux-mêmes. Néanmoins, dans son dernier souffle, elle leur a donné le sabre de leur père en leur conseillant d’apprendre à s’en servir, dans ce monde de violence il faut être fort ! Les deux garçons rencontrent peu de temps après le mystérieux Kiyozo Azakura, un bandit qui finit par les vendre à maître Rugi, le gourou d’une secte locale !

Par fredgri, le 9 février 2021

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Notre avis sur SIDOOH #1 – Volume 1

Ayant auparavant édité Sidooh jusqu’à son volume 14 (sur 25 en vo), à partir de 2005, Panini profite du succès de Neun, l’actuelle série de Tsutomi Takahashi, pour reprendre depuis le début, nous permettant ainsi de redécouvrir le parcours de deux frères confrontés à la violence d’un Japon qui traverse une période majeure de son histoire !

Dès les premières pages, nous sommes plongés dans l’ambiance de l’histoire qui va suivre. C’est tendu, avec deux jeunes héros désœuvrés qui vont devoir apprendre la vie à la dure, en apprenant à ne faire confiance en personne, pour commencer ! On est loin des récits lumineux et positivistes, ici, il est question de combat, d’épreuves et de fraternité ! Sans forcément deviner l’issue des volumes qui vont suivre (deux par mois), on sent qu’il ne s’agit que du début, que le plus dur est encore à venir !

Toutefois, au delà du récit lui-même, ces deux jeunes héros victimes sont peut-être aussi le symbole d’une prise de conscience douloureuse, d’un changement qui doit s’opérer dans l’épreuve pour accéder à autre chose, un autre état… Exactement ce que traverse aussi le pays au moment ou se déroule l’histoire. Une transition qui voit la fin d’une longue période pour le Japon.
Est-ce là le propos de Sidooh, le parcours de ces deux enfants vers un âge adulte, le passage de la chenille au papillon, une longue et lente chrysalide pavée de violence, d’humiliation… ?

Ce premier volume se termine donc alors que Shotaro et Gentaro ne font qu’entrer dans l’antre de celui qui va enclencher la suite… Vivement la suite !

Par FredGri, le 9 février 2021

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