SIDEKICK
Descente aux Enfers

(Sidekick 1 à 6)
Lorsque le super héros adulé de tous, Red Cowl, meurt, assassiné d’une balle explosive dans la tête, son acolyte (Sidekick en anglais) Flyboy (Barry Chase dans le civil) se retrouve sans aucun support vers lequel se retourner. Il se rend alors compte que tous le méprisent, qu’il est la risée à la fois de la ville mais aussi de la communauté super héroïque. Un soir il rencontre une magnifique inconnue qui lui suggère que Red Cowl ne serait peut-être pas mort… Il commence alors à enquêter. En parallèle subissant une dernière humiliation en public il s’exile…

Par fredgri, le 20 février 2015

Notre avis sur SIDEKICK #1 – Descente aux Enfers

On connait Joe Michael Straczynski qui s’est progressivement fait un nom dans les comics depuis ses Rising Star (en parallèle de sa carrière de scénariste pour la télé/le ciné), on le retrouve ici dans un projet qui propose de revisiter le mythe du super héros et plus particulièrement du phénomène des "Sidekick" qui à l’image des Robin, des Speedy, des Kid Flash ou autres New teen Titans accompagnaent les héros dans leurs missions, passant souvent en arrière plan !

Straczynski décide de brosser un portrait assez extrême en partant du principe que Flyboy est nécessairement méprisé et tourné en ridicule car son statut d’acolyte ne lui donne pas le poids nécessaire pour être pris au sérieux… Bon, aussi absurde qu’il soit ce concept permet au moins d’amener le personnage à se remettre en question. On sent bien que le scénariste ne veut pas s’empêtrer dans des détails pour rendre les choses plus cohérentes, ce qui visiblement l’intéresse le plus c’est le calvaire que vit Barry, cette plongée en Enfer ou le jeune homme se retrouve vidé de tout ce qu’il avait, excepté ses pouvoirs.

Aucune subtilité dans l’écriture, le récit se contente d’insister lourdement sur la poisse dans laquelle se retrouve le jeune héros et rien ne lui est épargné ! Toutefois je trouve aussi que Straczynski ne touche que du bout des doigts cette idée du Sidekick, de son mentor, de l’image qu’ils laissent derrière eux, on est nettement dans la retenue tout du long… Il suffit, juste par exemple, de voir comment Veitch, quelque trente ans en arrière traitait de la même thématique avec ses Brat Pack, sans davantage de finesse je l’accorde !
Du coup, on se demande si ce qui intéresse le scénariste n’est pas juste la déchéance d’un héros et la remise en question de ses idéaux !!!
Heureusement qu’il amène cette seconde intrigue avec les jumelles Moonglow, ce qui lui permet de varier son approche et de complexifier le récit. Promettant ainsi un second volume qui risque d’être un peu plus profond.

En attendant, cela reste une bonne lecture bien Grim & Gritty comme il faut, très conventionnelle. Les dessins de Tom Mandrake font le boulot avec honnêteté, sans panache, mais c’est largement suffisant.

J’en attends quand même plus de la suite, on verra !

Par FredGri, le 20 février 2015

Publicité