Sibérie

1919. District de Celjabinsk, Sibérie occidentale.
La 235ème compagnie de l’armée rouge sibérienne a tendu une embuscade contre le train du bataillon tchécoslovaque. Mais cette attaque a échoué. Les Tchèques ont su répondre et en quelques minutes ont massacré les Russes. En allant abattre les blessés ennemis, les Tchèques tombent sur un blessé parlant français. Ils n’ont pas trop le temps de le faire parler que ce dernier meurt. L’officier trouve un carnet sur lui. En le lisant, il va découvrir l’histoire de Gabriel Belosselsky, comte Lazarev.
Tout commence en 1897, à Saint-Pétersbourg…

 

Par berthold, le 23 septembre 2011

Notre avis sur Sibérie

Attilio Micheluzzi est un grand conteur. Sibérie vous le prouve encore.
Après avoir publié Pétra Chérie, Marcel Labrume, Bab El-Mandeb ou encore Les tribulations de Rosso Stenton, l’éditeur Mosquito vous propose de retrouver un autre de ses chefs d’oeuvre : Sibérie.

L’auteur va nous entrainer en pleine Révolution russe tout en commençant par les prémices de ces actions. Le récit va donc débuter en 1897 où nous ferons connaissance avec le comte Lazarev, un enseignant et un drageur impénitent. D’ailleurs, en s’amusant et en flirtant avec la jeune Natalia Karaïeva, il ne se rend pas compte qu’il va bouleverser l’avenir de la jeune fille. Mais Gabriel a aussi des idées révolutionnaires. Une lettre anonyme va d’ailleurs être le début de ses ennuis. 
A partir de ce point de départ là, Micheluzzi va nous conter les mésaventures de cet ancien noble qui va découvrir la prison, l’humiliation, qui va s’évader, se retrouver dans les ennuis à cause des femmes et de son orgueil, et qui finira  officier dans l’armée bolchevique. 
L’auteur nous passionne avec son récit, avec cette aventure qui nous enchante à plus d’un titre. Nous suivons donc ici un des pans les plus importants de l’histoire du XXème siècle. Nous croiserons un certain Grigori Jefimovic alias Raspoutine, ou encore Vladimir Illitch Illyanov alias Lénine. 
Micheluzzi nous offre une belle histoire, servie par un graphisme en noir et blanc hors pair.

Son style, son trait, sa mise en scène font que le lecteur vit cette aventure avec les personnages. L’auteur fait revivre avec brio cette période historique en s’appliquant, grâce à son dessin, à nous faire croire que nous sommes bien en ce début de XXème siècle.

Sibérie est un chef d’oeuvre, une oeuvre forte signée de l’un des maîtres italiens de la bande dessinée. Un livre qui est une des sorties à ne pas manquer ce mois-ci.

 

Par BERTHOLD, le 23 septembre 2011

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