Shutterbug follies

Bee est employée dans une boutique de tirage photos express. Inutile de préciser que sa curiosité naturelle s’épanouit sans vergogne devant l’étalage plus ou moins artistique de la vie de ses semblables.
Jusqu’au jour où des tirages retiennent plus particulièrement son attention et la poussent à s’intéresser de plus près a un de ses clients.
Sang et tripes, meurtres, suicides, son client se déclare photo reporter et en panne de machine pour développer lui-même ses clichés. En dehors de l’aspect assez malsain et écœurant des photos, un détail va attirer l’attention de Bee et l’entrainer dans une nouvelle aventure.

Par olivier, le 14 février 2012

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2 avis sur Shutterbug follies

J’avais été très agréablement surpris par le premier tome des aventures de Bee, sa fraicheur et son humour. Ce second tome me laisse un peu moins enthousiaste, peut être est-ce que je n’y retrouve pas la spontanéité des premières mésaventures, l’inventivité joyeuse qui dirigeait les actions de Bee.

Certes, le champ d’action de la jeune demoiselle à l’esprit aventureux est cette fois ci plutôt morbide. Employée dans un magasin de développement photo, Bee a accès à toute la vie cachée de la ville. Que tous ceux qui croyaient que le photographe, du temps où l’argentique existait encore pour le grand public, ne prenait pas le temps de jeter un œil sur vos tirages se détrompent.
Photos du nouveau né, mariage, vacances ou souvenirs un peu plus coquins rien n’échappe à son regard curieux.
Entre les clichés du thanatopracteur qui immortalise ses plus belles réalisations et ceux d’un reporter photo d’origine russe qui ne photographie que des scènes de crime, il est clair que l’intérêt de Bee ne peut qu’être éveillé par ces étranges clients.
Elle va, bien sur, se mettre sur la piste de ce mystérieux reporter, s’immisçant dans sa vie et jouant les apprenties détectives allant jusque mettre sa vie en péril.
Sur une idée quelque peu capillotractée, le scénario est un mix d’une inspiration qui oscille entre Georges Chaulet et Alfred Hitchcock.

Pourtant et paradoxalement, le plaisir de lecture est quand même présent et c’est tout l’art de Jason Little que de captiver le lecteur. La construction et le dessin limpide, d’une lisibilité remarquable est tout au service des personnages, Bee et tous ceux qu’elle attire et qui, gravitant autour d’elle, apportent un zeste d’humour et de légèreté. La vie de la jeune femme se déroule, de case en case, pareilles à ces instantanés qu’elle développe, et se construit en planches suffisamment parlantes pour pouvoir se passer parfois de dialogues.
Si l’histoire ne m’a pas totalement accroché, l’album, lui, l’a fait.
Jason Little est sans conteste un dessinateur talentueux.

Par Olivier, le 14 février 2012

Assez curieusement Akileos a traduit le deuxième album retraçant les aventures de Bee avant le premier. Du coup, ce Shutterbug Follies, initialement sorti en 2002 aux states parait en France après "Motel Art Improvement Service" qui est sorti en 2010 en vo.
Mais qu’importe, en fait, les histoires étant lisibles indépendamment l’une de l’autre.

Je découvre donc cette héroïne avec cet album et au premier abord j’ai assez aimé. Non seulement le dessin est vraiment très agréable, une belle ligne claire très fluide. Mais au niveau du scénario, ça commence assez bien. Malheureusement, à un moment donné c’est un peu tiré par les cheveux. Bee démarre ses soupçons sur pratiquement rien, elle se monte tout un film sur une vague intuition et ensuite l’intrigue se déroule presque trop logiquement en suivant fidèlement les pistes que la jeune fille suit depuis le début.
On s’attend à tout moment à des petits écarts, des surprises pour faire déraper le canevas qui s’installe et en fait pas tant que ça… Tout se tient, à la finale, principalement sur les rapports entre les protagonistes, leurs interactions, bien plus que dans la profondeur du scénario. Ça manque globalement de finesse dans les caractérisations.

Toutefois, et malgré le côté un peu voyeur malsain et l’intrigue forcée, on se laisse assez bien prendre dans l’histoire, c’est assez captivant. Ça ne donne juste pas envie d’aller confier nos pelloches à cette nana un peu trop curieuse et mythomane sur les bords !!!

Un album assez frais, un peu stressant, mais il a au moins le mérite d’avoir aiguisé ma curiosité. Je vais de ce pas me trouver le premier volume et surveiller les autres travaux a venir de ce monsieur Little !

Par FredGri, le 22 février 2012

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