SHIBUYA HELL
Volume 1

Hajime est un lycéen qui rêve de devenir cinéaste. Il consacre tout son temps libre à sa passion. Mais il fait une exception ce jour-là, acceptant de rejoindre des amis dans l’un des quartiers les plus branchés de Tokyo, Shibuya.

Hajime croise l’une des plus jolies filles du lycée dans un magasin. Mais, alors qu’il entame la conversation, les deux adolescents assistent à une scène surréaliste : un poisson géant surgit entre deux rayons en dévorant un client. Ils s’enfuient et découvrent alors que d’énormes poissons circulent dans l’air, envahissant tout le quartier à la recherche de nourriture. Et leur met préféré n’est rien d’autre que… la chair humaine !

Par legoffe, le 13 juillet 2020

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Notre avis sur SHIBUYA HELL #1 – Volume 1

Ce manga aurait dû paraître opportunément le 1er avril. Mais, Covid-19 oblige, la BD n’est arrivée dans les bacs qu’en juin. Il s’agit d’une nouvelle série de survival-horror qui a trouvé un nouvel ennemi pour se démarquer de ses (innombrables) concurrents : les poissons géants dévoreurs d’êtres humains !

Pour assurer un esprit totalement décalé, l’auteur a même, précisément, opté pour des poissons d’aquarium japonais. Sauf qu’ici, le bocal est grand : il couvre tout l’immense quartier de Shibuya. Pour l’heure, nous n’avons aucune explication sur cet étrange phénomène qui met sous cloche (et en proie à la voracité des vertébrés aéro-aquatiques) nombre de gens, isolés du reste du Monde.

Hajime, comme beaucoup d’autres, essaie donc de sauver sa peau après avoir « digéré » l’horreur de la situation. Il va croiser sur son chemin des gens bons, d’autres moins. Toute la nature humaine est là, dévoilant une stratégie de survie qui va de la solidarité au chacun pour soi.

Hormis le sujet, l’histoire n’est pas particulièrement originale. La mise en place du récit non plus. La personnalité des protagonistes n’est pas encore réellement exploitée, mais il faut dire que leur durée de vie n’est pas toujours très longue !

Pour autant, la mécanique fonctionne assez bien. La preuve, on a envie d’aller au bout du livre et ce malgré un spectacle peu ragoutant. Sans doute avons-nous le souhait de comprendre la situation. D’où sortent ces poissons ? Quelles sont ces voix que le héros entend et qui semblent provenir de ces bestioles ? Comment les humains peuvent-ils s’en sortir et comment peuvent-ils être secourus de l’extérieur ?

La deuxième partie du livre attise d’ailleurs beaucoup cette curiosité en apportant de nouveaux éléments et une action plus construite, qui va au delà du simple fait de voir les gens se faire manger, ce qui finissait par lasser un peu.

La BD n’est pas réellement gore, mais elle est tout de même assez sanguinolente et donc à ne pas mettre entre toutes les mains.

Le tout est mis en images dans un style classique, de manière qualitative. Les planches sont un brin réaliste, mais pas trop, ce qui limite aussi l’aspect horrifique des scènes.

Tout cela dénote une volonté de l’auteur d’offrir un récit de survie qui ne restreigne pas trop son public et misant souvent sur le second degré.

Par Legoffe, le 13 juillet 2020

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