SHERMAN
Le pardon. Jeannie

Toujours sous l’emprise maléfique d’un mystérieux harceleur, le magnat de la finance Jay Sherman n’a plus d’autres solutions que de retrouver sa fille, Jeannie, afin de la prévenir du danger imminent qu’elle court. Mais la tâche n’est pas si facile car Jay Sherman a perdu tout contact avec celle-ci depuis ses malversations douteuses durant la guerre avec les nazis. Mais pourtant, il semble qu’elle soit revenue pour préserver son père du complot dont il est victime. Alors, considérant le nombre d’adversaires potentiels qui tournent autour de la famille Sherman, Jay a décidé de tout faire pour la retrouver sous le couvert de son ami responsable au FBI, Mike Mc Everett, obtenir son pardon et découvrir enfin l’identité de celui qui cherche à le faire tomber. Une surprise de taille l’attend dans sa soif de protection et de vérité !

 

Par phibes, le 8 mai 2012

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Notre avis sur SHERMAN #6 – Le pardon. Jeannie

Après avoir initié sa saga il y a un peu plus d’un an (janvier 2011), Stephen Desberg et son confrère Griffo reviennent avec leur sixième opus pour finaliser sous le couvert des éditions Le Lombard leurs aventures policières historico-familiales.

Comme il se doit, le mystère lié aux terribles représailles lancées à l’encontre du personnage principal, le financier Jay Sherman, tombe enfin, dans un déballage d’aveux ô combien structurellement calés et potentiellement surprenants. Stephen Desberg a atteint le but ultime de son aventure, une aventure qu’il a su orchestrer avec mérite, rythmant et saccadant, entrelaçant judicieusement les époques de manière à ce que chaque pan de celle-ci vienne apporter sa pierre à l’édifice et dévoiler les arcanes tortueux de la famille Sherman.

C’est ainsi que cet épisode, n’échappant pas au concept institué dès le premier tome, s’il entretient mystère et tension dans une consistance à l’opacité généreusement calculée, apporte finalement la réponse à toute l’intrigue. Cette dernière, imparable, d’une volte-face scénaristique remarquablement mise en place, tombe exactement à la page 33, et se voit suivie de la motivation de la vindicte sur Sherman. A cet égard, le scénariste a gagné son pari, celui de captiver, d’intriguer, de sensibiliser, de surprendre par l’identification du coupable et d’émouvoir par sa résolution finale de son histoire aux effluves de trahison.

Tout comme son associé, la performance de Griffo est à saluer. Enchaînant à une vitesse grand V les albums (3 à 6 mois entre chaque tome), ce dessinateur nous prouve qu’il sait travailler vite et bien et en impose une fois de plus de par son trait classique, fin et adroit. Aussi habile à jongler avec les époques en travaillant avec subtilité sur la physionomie de ses personnages, l’artiste nous régale de son jeu pictural accompagné d’une colorisation superbement maîtrisée qui nous entraînent dans des circonvolutions proches de la réalité.

Un excellent épisode qui clôture un non moins excellent polar historique. Tout se paye ici bas, même le succès, bravo messieurs les auteurs !

 

Par Phibes, le 8 mai 2012

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