SHERMAN
La passion. Lana

L’enquête sur le sinistre inconnu qui a promis téléphoniquement de détruire l’empire financier de Jay Sherman et sa famille se poursuit grâce aux efforts du FBI. Au prix d’un long travail sur sa mémoire, le magnat semble avoir identifié la voix de celui qui a proféré les menaces et mis à exécution une partie de son effrayant plan. Mais le temps presse car le sombre individu a fait savoir qu’il avait retrouvé Jeannie, la fille de Jay depuis longtemps partie du cercle familial, et se prépare donc à la faire disparaître. Qui est-il ? Est-ce celui qui a été mandaté par l’arrogant David Sterling, un confrère de la banque Wallace, ou a-t-il un lien avec la famille allemande Jurgen grâce à laquelle Jay Sherman a assis sa fortune ?

 

Par phibes, le 8 mai 2011

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Notre avis sur SHERMAN #3 – La passion. Lana

Il n’aura fallu attendre que quatre mois pour connaître la suite des péripéties liées à Jay Sherman, le magnat de la finance, toujours grevé par la menace d’un individu qui a décidé de s’attaquer à son empire et à sa famille.

Grâce à un duo d’auteurs de choc, constitué par Stephen Desberg et Griffo et à leur motivation inébranlable, l’aventure continue donc. A la faveur du péril qui frappe celui qui, selon les dires de feu son fils, incarne le rêve américain, le lecteur est invité à connaître une nouvelle tranche de vie d’antan du principal concerné, Jay Sherman. Une fois de plus, on reconnaîtra que le scénario est bien huilé. Stephen Desberg sait jouer à la perfection sur les époques, dans des va-et-vient incessants qui permettent de mieux cerner la personnalité du protagoniste principal et son ascension dans la société américaine.

L’intrigue, qui se veut continuellement captivante, engagée thématiquement par la menace de destruction (rappelée à chaque épisode) reste toujours opaque et nous amène un peu plus loin dans le cercle professionnel du magnat. De même, elle nous amène dans une période trouble, celle qui connaît l’avènement du 3ème Reich. Enfin, elle nous permet de faire la connaissance de Jeannie, la fille de Sherman, dont la psychologie atypique nous est clairement distillée, et de saisir (d’où le titre) la passion amoureuse avec Lana.

Le dessin de Griffo fait toujours mouche de par sa rigueur, sa régularité, sa force d’expression et ses ambiances historiques très convaincantes. Ce dernier jongle subtilement avec les époques, dans des effets picturaux et des enchaînements rapides qui se suffisent à eux-mêmes. Le travail sur les personnages que l’on voit à travers les âges est remarquable si bien qu’on les reconnaît facilement à tout moment. La colorisation est également du plus bel effet et crée un environnement de grande qualité générale.

Un épisode à l’image des précédents qui entretient adroitement l’énigme tout en élargissant quelque peu le cercle des intervenants.

 

Par Phibes, le 8 mai 2011

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