SHERLOCK HOLMES & LES VOYAGEURS DU TEMPS
Fugit irreparabile tempus

Suite aux explications du scientifique Aaron McBride, du mage Marcellus Gunderson, de Lynn Redstone la Mandragore et de la télépathe Megan Donnelly, Sherlock Holmes a appris que la Reine Victoria n’était pas réellement une femme mais plutôt une créature venue du futur. Convaincu par ces assertions des plus ahurissantes et ayant appris que son moi avait déjà voyagé dans le temps, le limier accepte de faire équipe avec ces derniers. Aussi, ayant analysé le fait que le retour du futur d’Aaron McBride contrariait sérieusement les plans sournois de la créature, Sherlock Holmes est certain que cette dernière a, depuis qu’elle a pris l’apparence de la reine, su faire réfléchir les gens du War Office pour développer quelque chose en lien avec le travail du scientifique. Il est donc indispensable de savoir ce qu’il en est exactement et pour ce faire, l’aide du Colonel Damiens, ancien membre du War Office, serait la bienvenue. Sherlock Holmes décide alors de le convaincre et s’appuie pour cela sur le soutien particulier de Megan Donnelly et de la Mandragore. Pourront-ils obtenir l’aide escomptée du militaire et ainsi, auront-ils l’occasion de déjouer les plans maléfiques de la pseudo reine ?

Par phibes, le 31 mai 2016

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Notre avis sur SHERLOCK HOLMES & LES VOYAGEURS DU TEMPS #2 – Fugit irreparabile tempus

Sylvain Cordurié peut se vanter d’être particulièrement inspiré par la collection 1800 et par le personnage de Conan Doyle, Sherlock Holmes. Il vient ici d’ailleurs donner la conclusion de son quatrième diptyque qui a la spécificité, comme il l’indique à l’ouverture de l’album, de clôturer un long arc entamé avec Sherlock Holmes et les vampires de Londres.

De fait, l’on replonge dans cette aventure aux accents fantastiques prégnants, au sein de laquelle le détective, dorénavant motivé pour se lancer dans une nouvelle vie, celle plus rangée de bouquiniste, a dû reprendre du service pour une affaire qui touche directement la reine d’Angleterre. Si le premier tome exposait en quelque sorte les bases de l’intrigue et nous permettait de faire la connaissance des protagonistes récurrents, il avait également le privilège de nous entraîner in fine vers un premier déballage d’aveux ô combien surprenants et pour le moins appétissants pour la suite. Aussi, c’est avec un réel plaisir que l’on aborde ce second opus qui envoie Sherlock Holmes dans une épreuve extraordinaire qui a met le sort du monde entre ses mains.

On ne pourra que saluer la prestation de Sylvain Cordurié, qui, en tant que scénariste avisé, a su faire évoluer son histoire d’une manière exponentielle. Jouant finement avec le temps et avec cette ligue extraordinaire ainsi constituée (un scientifique, une femme mi- humaine mi- démone, une télépathe et un mage) autour de Sherlock Holmes, l’artiste est parvenu à entraîner le lecteur dans une intrigue solide, une course contre la montre lovée dans un fantastique digne de H.G.Wells, pour le moins énergisante et addictive. Se nourrissant à plusieurs reprises des aventures contées précédemment sous le même label, cette histoire a le mérite de donner une fin détonante qui a l’avantage de s’ancrer judicieusement dans l’Histoire du 19ème siècle et de replacer enfin le détective dans cette renaissance que l’on lui connaît.

Côté graphique, l’on concèdera que le travail de Vladimir Krstic-Laci va de pair avec celui du scénariste. Cet état fusionnel permet de découvrir encore une fois des dessins d’un réalisme exceptionnel qui ont l’avantage de nous dépayser généreusement. L’on pourra noter que l’artiste se meut dans un détail qui confère à chaque vignette un réel plaisir de lecture. Si les décors sont historiquement superbes, les personnages sont on ne peut plus convaincants dans leurs actions les plus punchies ou dans leurs attitudes les plus secrètes.

Une excellente fin de diptyque qui se joue du temps et des aptitudes hors norme d’un certain détective lui-même intemporel que l’on souhaite revoir le plus rapidement possible dans de nouvelles aventures, sous l’égide des deux artistes présents évidemment.

Par Phibes, le 31 mai 2016

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