SHERLOCK HOLMES & LES VAMPIRES DE LONDRES
Morts et vifs

A la suite de son altercation hors norme avec le vampirique Owen Chanes au cours de laquelle il a failli y laisser la vie non sans avoir bénéficié de l’aide de Mrs Joyce Middles, Sherlock Holmes poursuit ses investigations pour faire tomber celui qui sème la terreur dans la cité londonienne et plus particulièrement dans le proche entourage de la Reine Victoria. Irritée par cette sauvagerie perpétrée sur ses sujets, cette dernière somme le vampire Selymes, sous la menace de représailles, de mettre un terme très rapidement aux sanglants agissements de Chanes. Aussi, le maître des buveurs de sang ne tarde pas à accentuer la pression sur Holmes afin qu’il déniche au plus tôt l’agitateur. Sans autre alternative, le détective est contraint de poursuivre ses recherches qui vont l’amener à fouiller son passé et à utiliser sa connaissance des drogues. Mais parviendra-t-il pour autant à préserver son existence face aux dangers potentiellement énormes que représentent ceux qu’il pourchasse ? Ne présagent-ils pas une succession d’affrontements extraordinaires ?

 

Par phibes, le 18 mai 2010

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Notre avis sur SHERLOCK HOLMES & LES VAMPIRES DE LONDRES #2 – Morts et vifs

Quelques quatre mois à peine après le premier opus, Sherlock Holmes réapparaît, fidèle à ses méthodes d’investigations exceptionnelles, pour la suite d’une intrigue fantastique qui l’amène à se mesurer à une horde de vampires sanguinaires.

Sylvain Cordurié vient ici clore son diptyque par le biais d’une enquête policière ou plutôt une chasse aux vampires excellente, dans laquelle le détective cher à l’écrivain Sir Arthur Conan Doyle mérite sa notoriété. En effet, malgré le côté fantastique de sa quête, ce dernier garde, en toute circonstance, sa superbe voire son flegme légendaire pour déjouer les méfaits d’adversaires qu’il n’a pas forcément l’habitude de combattre.

Cette deuxième partie, qui fait appel à une forme narrative pompeuse juste ce qu’il faut (Holmes se confie à Watson dans une sorte de testament avant d’affronter son adversaire) est l’occasion de confirmer à l’évidence le pouvoir de déduction du limier ainsi que ses facultés de chimiste averti, que l’on pourra apprécier dans une contre-attaque bien énergique et quelque peu chargée en hémoglobine.

Il est certain que l’aura du plus grand adversaire d’Holmes qu’est le professeur Moriarty vient s’éclipser au profit de celle d’autres personnages beaucoup plus "z’ailés" et mordants. A ce titre, Sylvain Cordurié a su tirer son épingle du jeu sanglant et tortueux qu’il a voulu instaurer en mettant sur le fil du rasoir la destinée du célèbre détective et en le sollicitant de moult manières.

Le graphisme est à la hauteur de nos espérances et confirme le talent remarquable du dessinateur. En effet, Laci (Vladimir Krstic) nous éblouit de ses dessins réalistes, évocateurs de l’époque victorienne. Le dynamisme qu’il dispense généreusement à coups de crayon aussi acérés que les griffes de ses vampires se ressent irrémédiablement dans chaque vignette et emporte le lecteur dans une dimension historico-fictive qui vaut son pesant d’intrigue. Si les décors londoniens sont somptueux et authentiques, les combats explosifs que le dessinateur nous offre, sont assurément démoniaques.

Une fin de diptyque "Van Helsinguesque" que Sir Arthur Conan Doyle n’aurait peut-être pas boudée et qui s’insère à la perfection, de par ses héros et ses élans historiques et fantastiques, dans la nouvelle collection 1800.

 

Par Phibes, le 18 mai 2010

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