SHERLOCK HOLMES & LE NECRONOMICON
La nuit sur le Monde

Le professeur James Moriarty a pu faire usage du Necronomicon pour recouvrer l’intégralité de sa personnalité prisonnière de l’esprit de son ennemi juré Sherlock Holmes, plongeant ce dernier dans un état catatonique inquiétant. Mais en activant l’ouvrage, le scientifique a commis l’irréparable puisque maintenant, c’est l’humanité entière qui est menacée par la brèche qu’il a créée et qui va faire déferler la pire des calamités perpétrées par des entités célestes. Aussi, il devient nécessaire de tout tenter pour minimiser les dégâts, tel que l’exigent le High Lord gagné par le défaitisme et le colonel Damiens. Toutefois, Holmes, qui a pu se remettre de son contact avec le Necronomicon grâce aux pouvoirs mentaux de Megan Donnelly, a décidé de se remettre sur les traces de Moriarty et de son sinistre et sournois associé Emara. Pourra-t-il atteindre ses derniers et par là même, aura-t-il la possibilité d’empêcher le déferlement des ténèbres ?

Par phibes, le 23 juin 2013

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Notre avis sur SHERLOCK HOLMES & LE NECRONOMICON #2/2 – La nuit sur le Monde

La fin du premier épisode de ce nouveau cycle dans la collection 1800 nous avait laissé sur une note particulièrement favorable pour l’adversaire du célèbre limier cher à Sir Conan Doyle et bien sûr interrogative. En effet, on avait l’impression qu’elle se voulait une redite du fameux affrontement entre le professeur Moriarty et le détective Sherlock Holmes aux chutes de Reichenbach. Ainsi, ce dernier était une fois de plus terrassé par son adversaire patenté, ce coup-ci dans un contexte purement fantastique pour ne pas dire ésotérique.

Ce deuxième opus relance donc les vicissitudes de Holmes qui, malgré son état de départ apparent, va se lancer dans un nouveau combat. Et quel combat ! Celui qui consiste à sauver non pas sa personne, non pas Londres, non pas la couronne mais le monde entier. Assurément, emporté par cette verve fantastique dont il est friand depuis le premier cycle Sherlock Holmes contre les vampires, Sylvain Cordurié frappe fort et nous entraîne vers un face à face hors du commun, totalement démesuré. L’histoire ne manque pas de rebondissements, laissant entrevoir une sombre machination contre laquelle le détective anglais va devoir lutter, assisté en cela par une présence féminine de choix. De fait, le récit, énergique et structuré au niveau des dialogues, ne manque pas d’actions en tout genre et donne à assister à un enchaînement de faits remarquablement bien ajustés. Le suspense est admirablement soutenu, au point que l’on avale les cases à la vitesse grand V pour savoir où tout ça va nous mener.

Il est heureux que Vladimir Kstric-Laci ait repris le crayon après une interruption d’une vingtaine d’années. Son association avec Sylvain Cordurié est des plus profitables par le fait qu’elle nous montre à quel point ce dessinateur possède un potentiel remarquable qu’il eut été dommage de laisser pour compte. Son trait, puissant et réaliste, répond parfaitement aux exigences du lectorat et a le don de rendre convaincante pour na pas dire captivante l’aventure. A cet égard, l’artiste nous prouve grandement son talent en jouant sur plusieurs registres. Histoire et fantastique font bon ménage chez ce dernier, dans une restitution qui se veut toujours soignée et carrément surdimensionnée pour ce qui est du contact céleste. Egalement, on ne pourra qu’apprécier le travail sur les personnages qu’il réalise avec une justesse fortement appréciable.

Une fin de cycle détonante, fantastiquement vitaminée, qui, à coup sûr, permet d’installer durablement Sherlock Holmes dans la très belle collection 1800 de chez Soleil.

Par Phibes, le 23 juin 2013

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