SHERLOCK HOLMES & LE NECRONOMICON
L'ennemi intérieur

Sous une identité d’emprunt, Sherlock Holmes participe à une expédition scientifique et profite pleinement de cette escapade pour le moins instructive pour se refaire une santé suite à ses dernières péripéties vampiriques avec Sélymes. Toutefois, c’est en faisant une escale en Antarctique qu’il est témoin d’un phénomène qui lui remet en mémoire sa sinistre altercation avec son ennemi de toujours, le professeur Moriarty. Persuadé en son for intérieur qu’il s’agit d’une sorte d’appel, le fameux détective décide de renoncer à son exil pour revenir sur ses terres londoniennes. Là, il découvre que quelqu’un s’est attaché à faire disparaître tous ses informateurs dont le dernier, le plus intime, Norton Fisback, assassiné dans sa tonnellerie. Répondant à la soif de justice de Kathleen, la sœur du défunt et aiguillé par un indice découvert sur les lieux du crime, Holmes remonte jusqu’au cimetière d’Overday. En ces lieux lugubres, il va enfin découvrir son inquiétant détracteur et ses aspirations démoniaques.

 

Par phibes, le 5 août 2011

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Notre avis sur SHERLOCK HOLMES & LE NECRONOMICON #1 – L’ennemi intérieur

C’est reparti pour Sherlock Holmes, le personnage fétiche de Sir Arthur Conan Doyle, qui se voit, grâce à la motivation et la créativité reconnues de Sylvain Cordurié, Vladimir Krstic et Laci, rempiler pour de nouvelles aventures. En effet, considérant le succès obtenu dans leur premier cycle, le trio se reforme sous l’égide de la collection 1800 afin de remettre en selle ce héros illustre qu’ils impliquent dans de nouvelles péripéties toujours aussi fantastiques.

Ce deuxième diptyque s’annonce sous les meilleurs auspices puisqu’il s’inscrit dans période où Holmes disparaît de la surface de la terre (disparition momentanée voulue par le romancier à la suite de son duel avec son adversaire Moriarty). Sylvain Cordurié se jette dans la brèche temporelle et se donne l’occasion de créer de nouvelles péripéties (certes beaucoup plus ésotériques que dans la version littéraire). Aussi, après s’être opposé à des vampires, le limier excentrique revient sur ce qui s’est passé aux chutes de Reichenback et sur les conséquences de cet événement sur la personnalité des deux duellistes.

Traitée sous un mode narratif comparable à un journal de bord écrit par Holmes et adressé à son fidèle compagnon Watson, cette équipée policière, assez conventionnelle dans son déroulement, assoit une intrigue riche en rebondissements basée sur des retrouvailles au demeurant impossibles. C’est là que le fantastique prend toute sa place et vient, d’un coup scénaristique original, rentrer dans un déchaînement de violence, de rancœur et surtout de forces occultes. Le récit se veut donc entreprenant, entrecoupé de montées d’adrénaline quant à la motivation mystérieuse et aux expériences ténébreuses de Moriarty. Face à cette confrontation typiquement masculine, un gros soupçon de féminité est ajouté grâce à la présence de Kathleen et à son implication énigmatique, qui apportera beauté et subtilité.

En terme de graphisme, le plaisir des yeux est toujours aussi flagrant. Le dessin est conforme au précédent diptyque, au regard de l’authenticité des représentations comme des ambiances. Personnages et arrière-plans sont remarquablement exécutés, preuve que les artistes peaufinent leur coup de patte d’après une recherche documentaire avérée (décors historiques, tenues vestimentaires…). La colorisation qui accompagne le tout est également du plus bel effet.

Un opus qui ouvre une nouvelle aventure « holmesque » axée sur la confrontation de deux individus forts et qui présage une lecture fantastiquement trépidante.

 

Par Phibes, le 5 août 2011

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