The Monster Society of Evil

(Shazam, the Monster Society of Evil 1 à 4)
Billy Batson est un petit garçon qui vit dans un immeuble abandonné depuis que ses parents sont morts. C’est un gamin qui sait très bien se débrouiller et qui n’a semble-t il pas peur de grand chose. Un soir, alors qu’il discute avec son ami Talky Tawny, au coin d’un petit feu improvisé, il voit une silhouette mystérieuse qui se glisse dans un métro abandonné. Il l’a suit et fini par arriver dans une étrange caverne ou un vieil homme qui se fait appeler "The Wizard" lui apprend qu’en prononçant le mot magique "Shazam", il peut devenir un surhomme appelé Captain Marvel.
Mais il n’est pas au bout de ses surprises, car les évènements se précipitent, il va rencontrer le Dr. Sivana, découvrir qu’il a une sœur, mais ça n’est pas tout…

Par fredgri, le 10 janvier 2011

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Notre avis sur The Monster Society of Evil

Un peu comme tout le monde, j’ai découvert le travail de Jeff Smith avec son incroyable série Bone. C’est pourquoi, le voir sur un projet DC Comics, et qui plus est du super héros, ne pouvait que m’intriguer. Et le premier sentiment que j’ai, en refermant la dernière page, c’est que le pari est gagné haut la main. En effet, tout en gardant la dimension super-héroïque, Smith se concentre surtout sur un Billy Batson enfant qui doit à la fois apprendre à devenir momentanément un adulte, donc à gérer ses pulsions enfantines, mais en plus à s’impliquer dans le monde extérieur en se lançant soudain dans des aventures complètement hallucinantes (des animaux parlants, des extra-terrestres robots, la magie etc.) On retrouve ainsi les thématiques qui peuvent avoir plané sur Bones.
Smith aborde, certes, un monde plus dur, ici, mais il garde le ton quelque peu "innocent" qui lui est propre. Le gamin est un enfant très précoce, pratiquement un mini adulte, même sa petite sœur qui doit avoir genre 4 ou 5 ans se comporte très vite comme une jeune ado. Mais on comprend tout à fait ce décalage dans le cadre de l’histoire.
C’est donc réellement passionnant de lire tout ça d’un bloc. Dommage que l’auteur n’a pas réalisé de suite jusque là ! Toujours est-il qu’il s’agit là d’une relecture très intéressante, qui donne la part belle à une sorte de pseudo réalisme bon enfant sans tomber dans le niais, avec une grande part de fantastique décomplexé, loin des stéréotypes habituels dans ce genre de récit "origines". C’est à la fois très cohérent et particulièrement bien rythmé.
Personnellement, j’avoue que cette réécriture m’a beaucoup plu car elle rend ces personnages bien plus attachants, plus présents et beaucoup moins encrés dans une sorte de moule inerte. Même la personnalité de Captain Marvel est intéressante, bien sur il garde cette aura du super-héros méga balaise, mais en contre partie il est un peu dépassé par son côté impulsif et intuitif que représente la personnalité de Billy, ce qui le ramène à une dimension plus authentique.
Il faut dire que le personnage de Captain Marvel a été créé dans les années 50, qu’il a longtemps été la copie conforme de Superman, même s’il a créé le modèle de ces héros qui se transforment en super-héros en prononçant un mot magique. Mais, ce qui est typique de ce personnage c’est qu’il semble être figé dans une personnalité des années 50, avec ces expressions, sa vision du monde etc. Du coup, la vision de Smith lui redonne un ton plus actuel, plus moderne !
Si vous aimez, le travail de Jeff Smith, je vous conseille très vivement cette mini série, même si vous êtes réfractaire aux super-héros. Vous serez séduits, à coup sur !

Par FredGri, le 10 janvier 2011

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