SHADOW BANKING
Le pouvoir de l'ombre

Septembre 2008. C’est la pire crise financière qui frappe le Monde depuis 1929. Lehman Brothers fait faillite…

Février 2007. Victor de La Salle, vice-président de la Banque Centrale Européenne, et son protégé, le jeune docteur en économie Mathieu Dorval, découvrent des chiffres secrets qui montrent l’état réel de la dette grecque. De La Salle pense également que de grandes banques d’affaire américaines jouent un jeu trouble dans cette histoire. Mais il est retrouvé pendu dans sa maison quelques heures plus tard. Pour Dorval, ce n’est que le début des problèmes. Il est soudain accusé de délit d’initié. Des personnes dans l’ombre sont bien décidées à l’empêcher de révéler ce qu’il a découvert sur une possible crise financière à venir et sur les vrais responsables de cette manoeuvres.

Par legoffe, le 26 janvier 2016

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Notre avis sur SHADOW BANKING #1 – Le pouvoir de l’ombre

Ce thriller nous plonge dans l’univers impitoyable des grandes banques et autres entreprises de la finance mondiale. Il s’agit, bien sûr, d’une fiction, mais elle s’appuie sur différents événements qui, eux, ont bien eu lieu, comme les comptes faussés de la Grèce pour entrer dans la zone Euro ou encore la crise des subprimes de 2008.

Des faits que les auteurs reprennent à leur compte et qu’ils font fructifier grâce à leurs personnages. Les « héros » sont décidés à faire la lumière sur des opérations pas très claires tandis que d’autres vont tout mettre en oeuvre pour les arrêter, quitte à vouloir les supprimer.

Les rebondissements sont fréquents et le récit mené de manière rythmée. Le style est classique. Il ne révolutionne pas le genre, mais il s’avère efficace. Et puis, les choses se mettent en place et on peut imaginer que le lecteur aura plus de surprises encore dans le second tome, vu la manière dont se termine cette entrée en matière.

Cette BD a, en tout cas, la bonne idée de mettre en avant ceux qui luttent contre les dérives de certains courtiers et autres banquiers, contrairement à d’autres séries qui se focalisent souvent sur les responsables de ces dérives. Comme le dit Elise Lucet, qui signe l’avant-propos du livre, c’est un hommage à ceux qui cherchent la vérité, quel qu’en soit le prix.

Pour mettre en images cet univers très réaliste, les scénaristes ont fait appel à Eric Chabbert, qui remplit très bien son contrat. Le dessin est classique, lui aussi, mais plaisant. Il a un réel souci du détail et un talent pour les perspectives. On sent qu’il se fait plaisir lorsqu’il dessine maisons ou gratte-ciels. Les angles de vue sont variés et les scènes découpées de manière très cinématographique.
La mise en couleur de Luc Malisan montre, elle aussi, un souci du détail et beaucoup de travail. Il reste toutefois un sentiment mitigé, celui d’avoir des couleurs très artificielles. Ce n’est pas ce que je préfère. Tout est question de goûts toutefois…

Ce premier opus allie donc efficacement thriller financier et roman d’espionnage. Après cette lecture, vous devriez juger avec encore plus de circonspection l’univers de la finance mondiale !

Par Legoffe, le 26 janvier 2016

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