SHADE, THE CHANGING MAN
The American scream

Au moment de son exécution sur la chaise électrique, le sérial killer Troy Grenzer voit son corp possédé par la forme astrale d’un être extra-dimensionnel qui se nomme Shade. Ce dernier vient de la dimension Meta, entre son monde et le notre existe un espace appelé « Area of madness » ! Seulement voilà, cet espace commence à « déborder » sur les deux mondes et la mission de Shade va être de maîtriser ces vagues de folie qui envahissent la Terre !

Dès son arrivée il va rencontrer Kathy, la fille des dernières victimes de Troy, tout d’abord sceptique au sujet même de l’existence de Shade elle va finir par le suivre et l’aider à combattre les forces qui se déchaînent.

En premier lieu il va devoir faire face aux délires d’un écrivain obsédé par la mort de Kennedy, puis ensuite protéger une troupe d’acteurs menacés par les secrets qui les hantent…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SHADE, THE CHANGING MAN #1 – The American scream

Ce recueil rassemble les 6 premiers numéros de cette série culte américaine. Une série menée de main de maître par un Peter Milligan déjà en pleine forme ! La deuxième génération d’auteur anglais arrive en masse aux States et c’est tout de suite le succés, on entre dans des séries très particulières aux antipodes des comics classiques et des héros manichéens.

On retrouve donc un Peter Milligan qui amène des monologues intérieurs, des ellipses osées mais surtout qui travaille sur la matière même du rêve américains, l’image, le cinéma, les idoles, le pouvoir, le secret. C’est une vision très « anglaise », très irrévérencieuse, après tout ces symboles apparaissent plus comme des obsessions, des déformations, des vices et plus comme des marques d’une quelconque force ! Dans ce cadre Shade semble très vite se déplacer comme un poisson dans l’eau, il y trouve ses repères et peut ainsi laisser son pouvoir sur la réalité s’exprimer !

N’oublions pas que Shade, the changing man est une création de Steve Ditko (le père de Spiderman, de Doctor Strange) des années 70, la reprise de ce personnage dans les années 90 est donc une possibilité de le réactualiser, de le moderniser ! Peut-être est-ce parfois un peu trop « étrange », trop ancré dans une mouvance Weirdy, l’écriture de Milligan est déjà parfois assez exigeante, certaines scènes gagnant en hermétisme ! Mais qu’importe en fait !

L’autre excellente surprise, c’est les débuts de Bachalo (Steampunk, X-Men, Generation X) qui déjà est exceptionnel, bien que son style y est plus réaliste qu’actuellement, c’est très fluide et très expressif !

Une vraie curiosité à ne pas manquer !

Par FredGri, le 9 avril 2005

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