Sex & Violence

Cinq récits indépendants les uns des autres, ambiance polar et récit noir, sous l’égide de Jimmy Palmiotti et Justin Gray, accompagnés dans cette aventure par Jimmy Broxton ("Pornland Oregon"), Juan Santacruz (Girlina Storm"), Romina Moranelli ("Daddy Issues"), Rafa Garres (Red Dog Army") et Vanesa R. Del Rey ("Filter")…

Par fredgri, le 9 décembre 2015

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Notre avis sur Sex & Violence

A la base de cet album il y a deux volumes financés par des campagnes Kickstarter. Des histoires sans contraintes éditoriales particulières, si ce n’est de proposer des récits co-écrits par le duo Palmiotti/Gray !
Très vite on se rend compte que la violence est bien omniprésente, mais pas forcément excessive, loin de là, et qu’ensuite le "Sex" du titre est bien plus là pour appâter le chaland qu’autre chose, car il n’est que très rarement le véritable leitmotiv !

Il en ressort un album ambiance récit noir qui commence malgré tout très bien avec "Pornland Oregon" dessiné par Jimmy Broxton. Un sombre polar qui nous entraîne dans les trace d’un père, ancien tueur qui veut se venger de la mort de sa fille massacrée devant une caméra. Le sujet est peut-être ultra classique, archi rabâché par Hollywood, toutefois le style de Broxton, gras et très contrasté, réussit à transcender cette trame pour nous offrir un récit très immersif ! Avec celles de Garres certainement les meilleures planches de l’album !

En effet, on retrouve avec joie Rafa Garres dans "Red Dog Army" qui nous emmène en Russie, pendant la guerre, un homme est missionné pour dresser des chiens affamés afin qu’ils puissent déposer des bombes sous les chars ennemis… Le ton est clairement anti-guerre et les personnages parfaitement caractérisés. de plus le sujet permet aussi d’aborder la guerre sous un angle moins manichéen que d’habitude. Mais ce qui m’a réellement le plus marqué ce sont les dessins de Garres (bien que je lui préfère ses Jonah Hex, par exemple), plein de vie, de cette rage qui transpire dans chaque case, de l’excellent boulot, fascinant !

Le reste de l’album se lit avec beaucoup de plaisir, mais me semble plus "commun" ! Qu’il s’agisse de "Girlina Storm" avec Juan Santacruz, de "Daddy Issues" avec Romina Moranelli ou "Filter" avec Vanesa R. Del Rey (magnifiques planches aussi), c’est classique mais suffisamment prenant pour largement mériter l’achat de ce volume !

Mais en contre partie, j’espérais réellement que les deux scénaristes se lâcheraient davantage et sortiraient des habituelles zones de confort du genre ! Car on se fait très vite la réflexion d’avoir surtout droit à une copie de bon élève, bien scolaire, sans trop d’audace. Et dans le cadre d’un projet initialement sans véritable contrainte éditoriale c’est un peu dommage !

Par FredGri, le 9 décembre 2015

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