Seules contre tous

Miriam Katin, 3 ans, et sa mère, juives hongroises, tentent d’échapper aux nazis durant la deuxième guerre mondiale. Au cours de leur fuite inespérée, elles font des rencontres plus ou moins opportunes mais continuent envers et contre tout, seules contre tous.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Seules contre tous

Cet album est un récit autobiographique. Quand elle raconte cette histoire Miriam est adulte, mariée, mère de famille et sa mère est toujours en vie.

Une fuite comme celle-ci, sans être différente des autres est pourtant unique. Elles sont deux personnages féminins sans homme pour les aider. Le courage d’une mère est sans équivalent pour ses enfants, mais cette femme là a l’intuition supplémentaire à la volonté qui les aide à passer les obstacles les uns après les autres.
Elle fait des sacrifices, se donne en échange d’un peu plus de liberté et sauve sa vie et celle de son enfant. Le dessin très personnel aux crayons de couleur qui plus est imprimé sur un papier un peu « cheap » avec un massicotage artisanal lui donne un incroyable air rétro. L’allure est superbe et la maquette un peu sobre appelle le regard mais l’ensemble de l’ouvrage laisse supposer une trop grande rigueur. Le fait est que le propos, malgré ses évidentes confidences, reste pudique et retenu.

Sobre mais sincère, très joliment dessinée et longuement racontée, cette histoire est bien évidemment touchante et parlera à toutes et à tous ceux qui ont des souvenirs similaires mais à ses dépends, ne parviendra sans doute pas à se trouver une place aux côtés d’une œuvre telle que Maus par exemple.

Ceci dit la comparaison n’est pas de mise, seul l’impact de cette œuvre est mis en avant dans le flot éditorial de ces dernières années où il devient très difficile de se faire remarquer.
Alors, tentez un regard, vous ne serez pas déçu par cet album épais de près de 130 pages et racontant sans excès la réalité de la guerre pour une femme et sa petite fille.

Par MARIE, le 26 janvier 2007

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