SEUL SURVIVANT
Bossa Nova Club

Cela fait un mois que la tragédie du vol Perfect 714 a eu lieu. Jennifer Bristow, seule survivante du crash, en a été marquée dans sa chair et dans son esprit. Après avoir passé plusieurs mois dans un institut psychiatrique pour tenter de surmonter sa stérilité et la douloureuse cicatrice qui lui barre le front, elle a trouvé un emploi de garde d’enfants chez les Parker, une riche famille brésilienne vivant dans un quartier huppé de Rio de Janeiro. Cette nouvelle vie semble convenir à Jennifer qui donne entière satisfaction à ses hôtes. Jusqu’au jour où elle apprend incidemment qu’Allison, la grande fille de la famille, est enceinte et qu’elle souhaite, sous le couvert de son père, avorter. Prenant au sérieux cette grossesse, Jennifer tente de dissuader la jeune fille mais en pure perte. Elle se retourne alors vers Joshua, le frère de cette dernière, mais n’obtient pas plus de résultat. Elle se décide donc à faire pression directement sur le chef de famille lui-même. Cette résolution va être les prémices d’un gros dérapage qui va la conduire à commettre et à provoquer l’irréparable.

Par phibes, le 19 septembre 2016

Notre avis sur SEUL SURVIVANT #2/3 – Bossa Nova Club

Ce deuxième tome nous livre la suite des péripéties dramatiques vécues dorénavant par Jennifer Bristow, la seule survivante d’un crash d’avion qui l’a profondément marquée. Surfant sur l’idée de Stéphane Louis, les coscénaristes Martinetti/Martinolli relancent leur thriller diabolique en nous replongeant dans cette ambiance de catastrophe latente qui a fait le succès du premier opus.

Tout en respectant le fil conducteur de la série-concept, les auteurs nous amènent à découvrir un nouveau drame qui doit, évidemment, faire émerger un survivant. Sous le couvert de Jennifer Bristow dont on connaît le passé tragique récent, l’intrigue part doucettement de manière à apprécier le degré de confusion psychologique de la jeune femme et sur son rétablissement potentiel. Mais à la faveur d’un élément particulier (la grossesse d’Allison), le trouble latent de la survivante va progressivement refaire surface et générer le pire.

Une nouvelle fois, l’on pourra s’assurer que la mécanique est bien huilée. D’une manière linéaire et graduelle, le récit enfle généreusement selon le « dégoupillage » de la non-héroïne et apporte son lot de drames. De fait, la folie de Max (dans le premier tome) trouve ici un écho dans celle de Jennifer à la différence qu’elle convainc et surprend tout de même un peu moins. Il n’en demeure pas moins que l’émoi de la jeune femme déstabilise comme il se doit surtout par ce qu’il engendre et qu’il nous prépare indubitablement à un « passage de relais » décisif.

Au niveau du dessin, Jorge Miguel a laissé sa place à Jose Malaga qui réalise un travail très honorable. A l’appui d’une authenticité et d’une clarté profitables, l’artiste fait preuve d’une grande maturité. Ses décors brésiliens sont remarquables et les personnages sont pour le moins représentatifs (en particulier Jennifer bien campée dans son état perturbé). A noter aussi une colorisation de Javi Montes très agréable.

Un deuxième volet à sensations moins percutant que le précédent mais qui reste d’une efficacité redoutable. Une question subsiste : quelle catastrophe le survivant du Bossa Nova Club va-t-il entraîner ? La réponse dans le troisième et dernier tome !

Par Phibes, le 19 septembre 2016

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