Le serpent et le Coyote

1970. Arizona.
Un homme roule en camping-car.  Il traverse les états. Sans but.

En Utah, il récupère un chiot abandonné. Ce qu’il ne sait pas, c’est que c’est un petit coyote. Il l’emmène dans son périple. ce qui lui fait de la compagnie.
L’homme se nomme Joe. Mais ce n’est pas son vrai nom.

En Californie, Carlo regarde le coucher de soleil depuis la plage. Angelo et Antonio l’ont retrouvé. Carlo ne reverra plus de coucher de soleil. Ni le soleil tout simplement.
La mort de Carlo pose un problème au FBI et à la justice américaine. Il devait témoigner contre des chefs de gangs, Smuggle et Lazy Louie. Sans lui, ces deux hommes pourraient se retrouver libres. Il ne reste plus à la justice qu’à retrouver Giuseppe Barella, un homme qui a négocié avec les autorités contre les chefs de gangs, en échange de sa liberté et de son immunité. Dorénavant, Giuseppe se fait appeler Joe…

 

Par berthold, le 18 septembre 2022

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Notre avis sur Le serpent et le Coyote

Avec Le Serpent et le Coyote, Matz et Xavier font une pause avec la série Tango et nous offrent un one-shot dans la belle collection Signé du Lombard.

Le Serpent et le Coyote se déroule dans l’année 1970, au début du programme de la protection des témoins. D’ailleurs, Matz met en sène des personnages liés à ce programme qui étaient pour et qui étaient contre. Le sujet est fort bien abordé ici, le tout accompagnant un polar de très bonne facture.

Matz est un maître du polar. Il le prouve avec ce récit.
Nous suivons donc Joe, voyageur à bord d’un camping-car, en compagnie d’un petit coyote, dont il cherche à trouver un nom tout au long du périple. Petit à petit, nous allons apprendre qui est Joe et quel est son passé.
Deux hommes sont à ses trousses.

Le scénariste pose bien l’ambiance dans cette affaire. Grands espaces, puis grande ville. Tout est là pour bien nous emporter dans le récit. Mafieux sans pitié, fils ripoux, un repenti qui en a encore dans le ventre, femme puissante… Bref, tous les ingrédients sont là pour nous offrir une excellente lecture.
L’intrigue captive jusqu’au bout. Le suspense est habilement mené. Le final est très réussi. L’histoire ne nous déçoit à aucun moment.

Quant à Philippe Xavier, son style apporte beaucoup à ce polar.
C’est vraiment excellent. Il est aussi à l’aise dans les grands espaces que dans l’espace confiné d’un tribunal.
L’année 1970 est bien retranscrite. Tout est bon dans le détail, les voitures, les décors, les habits…
Les personnages sont très expressifs et, finalement, le lecteur s’attache à eux, même si ce sont les plus grands salopards que la terre ait jamais portés.
Le dessin de Xavier est merveilleusement illuminé par les couleurs très inspirées de Jérôme Maffre.

Le serpent et le Coyote est l’un des gros évenements de ce mois de septembre 2022. Un polar âpre et violent qui mérite le détour et qui aborde aussi le sujet des débuts du programme de protection des témoins.

 

Par BERTHOLD, le 18 septembre 2022

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