Sergio Leone

1965, Espagne. Un réalisateur italien met en scène son second western intitulé "Et pour quelques dollars de plus", avec Clint Eastwood, Gian Maria Volonte et Lee Van Cleef. Il tourne la sène finale et pendant que son assistant règle l’éclairage pour le plan suivant, il va voir les deux journalistes qui l’attendent sous un parasol. Il répond, à celui qui veut savoir s’il tourne encore ce nouveau film sous le pseudo de Bob Robertson, qu’il signera dorénavant ses films, et depuis le succès de "Pour une poignée de dollars", de son vrai nom : Sergio Leone…

Par berthold, le 17 mai 2019

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Notre avis sur Sergio Leone

J’ai eu la chance de pouvoir voir au cinéma, jeune, "Mon nom est personne", à sa sortie, puis lors des ressorties à chaque étés, "Le bon, la brute et le truand" ou encore "Il était une fois dans l’Ouest". Ces films m’ont marqué et le nom de Sergio Leone est resté dans mon panthéon des réalisateurs cultes. Encore aujourd’hui, c’est toujours avec un réel plaisir que je revois ses films, depuis "Pour une poignée de dollars" jusqu’à "Il était une fois en Amerique".
Sergio Leone est un réalisateur qui a imposé sa vision du cinéma et a inspiré les générations qui ont suivis. Il a fait de Clint Eastwood une star, tout comme Lee Van Cleef. Il a eu le génie de donner le rôle d’un méchant – et quel méchant !- à Henry Fonda. Qui n’a pas été marqué par la fameuse scène du massacre de la famille au début d’Il était une fois dans l’Ouest et par le regard de Frank (Henry Fonda) face au jeune garçon ?

Noel Simsolo a bien connu Sergio Leone. Il est déjà l’auteur d’un livre de référence sur le cinéaste.
Dans la collection 9 1/2 de chez Glénat, il nous raconte l’histoire du réalisateur, depuis sa naissance et son enfance sous l’Italie fasciste de Mussolini avec la période de pauvreté à cause de la mise de coté de son pére, cinaste reconnu,qui vexa le Duce en ne voulant pas réaliser un film d’après son livre. Puis, ses débuts comme assistant au côté de grands réalisateurs comme William Wyler, Robert Aldrich ou encore Orson Welles, avant de réaliser son premier péplum et sur un coup de génie un western intitulé "L’Etranger Magnifique" qui deviendra "Pour une poignée de dollars". Nous découvrons son obsession durant de nombreuses années pour réaliser ce qui sera aussi considéré comme l’un de ses plus grands chefs d’oeuvres : "Il était une fois en Amérique" et nous rêvons à ce qui aurait du être un autre de ses grands films : "900 jours de Leningrad".
Simsolo nous emporte tout du long de cette lecture. C’est détaillé, bien décrit. Nous retrouvons de belles anecdotes comme la rencontre Sergio Leone et Ennio Morricone, qui sera son complice durant ses films. Nous découvrons pourquoi il voulait avoir tel ou tel acteur américain. Nous découvrons sa peur de l’avion et la façon qu’il avait pour s’en débarrasser.
Nous croisons aussi Clint Eastwood, Henry Fonda, Van Cleef, des réalisteurs italiens comme Pier Paolo Pasolini, son ami (beau passage, simple mais efficace, lorsque Sergio Leone apprend sa mort), Orson Welles, Dario Argento, Corbucci , Bernardo Bertolucci mais aussi une certaine Sophia Loren ou encore Claudia Cardinale. J’en oublie aussi, il y a un beau casting quand même dans ces pages.
Ce livre, grâce aussi aux dessins de Philan, m’a permis de revivre ces périodes de cinéma, de "revoir" ses films, de réecouter la musique de Morricone et de passer un très bon moment, tout simplement.
Les dessins de Phila, le style choisi, est judicieux. C’est une magnifique idée, en quelques coups de crayon, il ranime certaines des plus belles scènes du cinéma.
En fait, ce livre, c’est du cinéma sur du papier, un documentaire génial qui, pour les amateurs de cinémas et les aficionados de l’œuvre de Sergio Leone, nous permet d’en apprendre plus sur l’homme et sur sa vie.

Sergio Leone est aujourd’hui reconnu comme un des cinéastes majeurs de son temps, qui a inspiré bien du monde. Sept de ses films font partis du patrimoine du cinéma et sont, pour certains considérés comme des chefs d’œuvres.

Ce roman graphique est une lecture passionnante et prenante, vous ne verrez plus les films de Leone comme avant, et vous rêverez à ce qu’il aurait pu faire après.

Par BERTHOLD, le 17 mai 2019

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