SERGENT-MAJOR BOWEN
L'homme le plus haut

 

En 1956, alors que le monde nage en pleine guerre froide, sur le territoire américain, au Névada, l’organisation militaire ultrasecrète E.L.S.E. procède à des essais sur un prototype d’aéronef stratosphérique. Alors que le lieutenant-colonel Cox et le sergent-major Bowen, partis de la base mystérieuse Overground 9, poussent au maximum les capacités de leur avion expérimental, un incident technique les oblige à se poser en catastrophe dans le désert de White Sands. Sortis saufs de leur crash et énigmatiquement laissés pour compte par leur hiérarchie, ils sont « récupérés » par le curieux docteur russe Illya Kolev, personnage sinistre vivant au cœur même du désert dans un bunker souterrain. Ce dernier, parfaitement informé de ce qui se passe secrètement au sein de la base d’Overground 9 et scientifiquement bien en avance sur ses pairs, propose alors à ces deux pilotes prisonniers de participer à son projet fabuleux, celui de devenir l’homme le plus haut. Autant dire que cette proposition des plus surprenantes est loin de satisfaire les deux hommes qui n’ont pas fini de se poser des questions sur ce qui leur arrive présentement.

 

 

Par phibes, le 1 avril 2011

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Notre avis sur SERGENT-MAJOR BOWEN #1 – L’homme le plus haut

Après sa surprenante trilogie relative aux aventures de Dustin Goldfinger et de son Double gauche, Gil Formosa repart pour de nouvelles péripéties toujours aussi animées. Cette fois-ci, il exécute un petit bond en arrière dans le temps pour se retrouver dans les ambiances oppressantes de la Guerre Froide, où idéologie et technologie sont la proie d’une tension mondiale extrême entretenue par les deux grands blocs antagonistes. Plus précisément, il nous plonge au cœur même des sites les plus secrets des Etats-Unis (la fameuse Zone 51) où se déroulent des expériences et des rencontres pour le moins hors normes.

Assurément, l’intention de l’auteur est de frapper fort les esprits et évidemment bien. Ce premier tome qui se veut éluder la demi-mesure, nous met en condition extrême dès les premières planches. C’est ainsi que le lecteur se voit le témoin tout d’abord d’une expérience aéronautique malheureuse qui se transforme en explication de texte punchie entre les deux héros de la saga (Bowen et Cox) et qui se finit au pied d’un transfuge russe particulièrement redoutable.

Les mésaventures dont il est question distillent donc de l’énergie à revendre et viennent soumettre volontairement le lecteur à un rayonnement intensif de violence caractérielle auquel il est ajouté un zeste aguicheur de sensualité. Fort de ce concept qui sent la grosse artillerie (espionnage, fantastique, aventure, action…) et que Gil Formosa maîtrise avec talent pour en avoir usé précédemment, il y inclut le mystère le plus total suscitant ainsi un questionnement multiple (dont le plus fort repose la personnalité curieuse de Bowen) et dont les réponses surviendront progressivement au fil de l’album ou plus tard dans les prochains épisodes.

L’énergie ressentie au travers de cet album passe inévitablement par le trait incisif et efficace de l’auteur que l’on reconnaît entre tous. Son encrage appuyé qui révèle une dureté graphique est des plus charismatiques et donne vie à un univers construit sur la base d’une authenticité surdimensionnée dans un découpage moderne. On ressent beaucoup de puissance dans l’évocation masculine, et incontestablement une sensualité exacerbée quant à la réalisation de ses femmes plantureuses.

Un premier épisode efficient voire percutant qui plante bien le décor d’une histoire aux effets tonitruants et qui ouvre, de par la personnalité obscure de son héros, des perspectives pour l’instant incertaines.

 

Par Phibes, le 24 avril 2011

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