SERGENT KIRK
Première époque

Le sergent Kirk du 7ème de cavalerie, alors qu’il est en train d’examiner le sabot de son cheval est attaqué par un comanche. Après une longue lutte, Kirk assomme son ennemi et le capture. Il le ramène à Fort Gibson. L’officier supérieur, le général Dodge lui demande s’il sait qui est l’indien capturé. Et Kirk lui dit qu’il s’agit de Nokoni, un chef comanche. Mais Fort Gibson n’est pas assez solide pour supporter une attaque comanche si ceux ci ont l’idée de délivrer leur chef. Le général décide de le faire transférer à Fort Sherman. le sergent Kirk se propose d’être de l’escorte. Lors d’un bivouac, ils sont attaqués par un groupe de comanche. Beaucoup de soldats perdent la vie, le lieutenant est blessé et Nokoni est libéré par ses hommes. Kirk ramène le lieutenant à Fort Gibson. Mais pour avoir failli dans sa mission, le général Dodge met le sergent Kirk aux arrêts. Kirk emprunte un cheval et s’échappe. Il décide de retrouver Nokoni et de le ramener…

Par berthold, le 1 janvier 2001

Notre avis sur SERGENT KIRK #1 – Première époque

Le Père Noël existe. Je vous le confirme et il doit travailler aussi pour les éditions Futuropolis.
Mais quelle bonne idée de nous faire découvrir l’intégralité des aventures du Sergent Kirk, personnage crée par Hector Oesterheld et Hugo Pratt qui apparut en Argentine dans la revue Misterix le 9 janvier 1953 puis en Italie en 1967 dans la revue mensuelle Sgt. Kirk, et qui quasiment dans l’ensemble sont inédits en France excepté quelques récits parus ici et là dont 5 volumes aux Humanoïdes Associés.
Quel plaisir de se replonger dans les premières aventures (inédites donc) de ce sergent de cavalerie qui va déserter de son régiment et soutenir la cause amérindienne. Là, je dois bien avouer que lorsque je me suis installé pour lire cet énorme pavé (186 pages), que je l’ai ouvert, ce fut comme si je découvrais une oeuvre d’Hugo Pratt pour la première fois.
Le récit est bien sur écrit par l’auteur argentin Hector Oesterheld né en 1919, qui a écrit outre Sgt. Kirk, Ticonderoga, Ernie Pike (toujours avec Hugo Pratt) et de nombreux autres récits avant d’être exécuté en 1977 par la dictature argentine.
Sergent Kirk, bien avant que le cinéma ne montre pas les amérindiens comme des sauvages et où "un bon indien est un indien mort, avec des films comme Little Big Man, Un homme nommé Cheval ou encore plus récemment Danse avec les loups, s’intéressait déjà à montrer que le "peau rouge" n’était pas si sauvage que ça. Ici, le sergent Kirk suite surtout à un massacre auquel il a participé et qu’il la marqué, va déserter et petit à petit, suite à la rencontre avec celui qui deviendra son frère de sang, Maha, va devenir un Tchatooga. Les auteurs ne nous montrent vraiment pas les amérindiens comme des abrutis ou des sauvages, mais comme des hommes. L’homme blanc étant le plus souvent le plus "barbare"., attaquant les tribus sur leur terres pour les faire disparaître et profiter des ressources (l’or) qui peuvent en ressortir.
Ce premier volume va nous faire découvrir comment Kirk va se lier d’amitié avec le docteur Forbes puis avec Corto, alors son ennemi. D’ailleurs leur amitié va naître après une belle bagarre.
Les histoires sont remplies de péripéties, d’actions et de rebondissements. En 180 pages, vous n’avez pas un moment de répit et je peux même vous dire qu’arrivée à la dernière case, ils vous tardera de lire la "prochaine époque".
Au dessin, nous retrouvons avec bonheur le dessin de Pratt et son superbe noir et blanc. On note d’ailleurs au début quelques hésitations et quelques problèmes sur le visage de Kirk mais tout cela s’oublient vite. Encore une fois, je reste admiratif devant la représentation graphique des tribus amérindiennes. Hugo Pratt leur redonnait leurs présences, leurs charismes et la puissance de ces peuples. 

Si vous n’avez pas encore préparé votre liste au Père Noël, laissez moi vous conseiller ce sergent Kirk qui reste encore aujourd’hui et malgré les années, une série toujours d’actualité.
Un monument du neuvième art a avoir dans toute bonne bibliothèque.

Par BERTHOLD, le 18 décembre 2008

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