Septième Ange

Gabriel Stern est, parmi tant d’autres, un habitant de la mégapole de L.I. du 22ème siècle. Il a toutefois la particularité d’être payé par le gouvernement pour éliminer radicalement et définitivement tout embryon de révolte contre le système en place.
En proie à de fréquents cauchemars et sur-consommateur de drogue, il exécute ses contrats froidement et sans bavure jusqu’au jour où, au moment d’appuyer sur la gâchette, le doute l’assaille.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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3 avis sur Septième Ange

Je ne sais pas vraiment à quoi je m’attendais, franchement, à de la SF dans le genre Blade Runner certainement, mais rien de plus ! J’ai donc été à moitié satisfait à moitié dépité. En effet, satisfait parce que le rythme très lent et plus "philosophique" correspond bien à cette SF qui me parle davantage, même si elle s’attache à un discours pseudo contemplatif qui finit vite par agacer, mais néanmoins on est à mille lieux des archétypes habituels. Dépité, parce que ça ne va pas très loin, on a très vite le sentiment que l’ambiance est trop fabriquée, trop artificielle, il manque un je ne sais quoi de naturel qui pourrait la rendre intéressante, ici c’est longuet, ça n’engage que sur quelques pistes vaguement évocatrices, mais qui n’accrochent pas vraiment le lecteur tant on a le sentiment qu’il n’y a pas vraiment de finalité la dedans, on suit l’histoire et c’est tout, c’est descriptif, mais très peu narratif, ça n’est qu’à la fin qu’on a un embryon de scénario, alors que jusque là on ne se contentait que de suivre un concept futuriste en suivant les monologues du narrateur.

Je n’ai franchement rien contre les récits contemplatifs, bien au contraire, mais encore faut-il qu’ils aient une véritable substance, quelque chose qui transcende la situation, alors qu’ici le texte trop "artificiel" a souvent comme effet de neutraliser les ambiances de l’image, on aurait presque envie, souvent de le retirer pour laisser l’image s’exprimer par elle-même.
Quant au graphisme, il est assez inégal justement, soit il dépeint une atmosphère intéressante, mais alors manque de finalisation, soit il n’est pas assez porteur pour prendre le relais vis-à-vis des textes.

Alors un one-shot qui a le mérite de sortir des sentiers battus, mais qui joue trop souvent de l’esbroufe sans arriver à vraiment passionner, c’est dommage !

Par FredGri, le 20 octobre 2007

Le dessin de Septième ange ne m’a pas vraiment convaincu bien qu’il soit parfaitement adapté aux ambiances de l’histoire, futuriste et noire… Les couleurs de l’albums sont principalement froides, même s’il y a de nombreux effets lumineux éblouissants et les planches sont sans exception imprimées à bords perdus, ce qui donne l’impression d’avoir des planches dans lesquelles on peut mieux « plonger », notamment celles présentant de grands visuels.

Mais l’histoire est composée de parties que j’ai trouvées bien différentes : celles où l’action est claire et facilement compréhensible, et celles où l’on est plutôt dans le philosophal-SF où, là, on peut perdre pied rapidement.

Et c’est ce qui a dû me gêner le plus, je pense : le dessin ne me plaisant pas trop, il n’a pas été moteur pour que j’entre de façon optimale dans l’univers que les auteurs ont créé. Dommage.

Impression mitigée, donc ; partagée entre le fait que non, dans l’ensemble je n’ai pas trouvé l’album génial et cette sensation malgré tout intéressante d’avoir (déc)ouvert une BD d’un genre nouveau, moderne, original et « artistiquement fusionnel ».

Je la relirai. C’est promis. Pour voir comment mon regard aura évolué.

Par Sylvestre, le 15 octobre 2007

Ce one-shot est comme son personnage principal que l’on peut apercevoir sur la couverture : atypique. J’emploie ce qualificatif car ce récit surprenant sort totalement du cadre de ce que j’ai pu lire des productions Soleil.
A ce sujet, il semblerait que ce genre de parution soit propre à la nouvelle collection qui vient de naître sous le titre « Fusions » et qui regroupe des auteurs venant de différents horizons (européens, japonais).
En effet, exempte d’actions et de dialogues, cette histoire a pour objet de dresser en sept chapitres distincts le profil psychologique d’un tueur professionnel solitaire à l’allure d’un paumé en proie à de grandes questions de type freudien.
La narration en voix-off est envoûtante et en parfaite corrélation avec l’apparence du meurtrier professionnel dont les yeux, sous l’emprise de la « blue », irradient un bleu pâle intense.
Ce dernier est en cheville avec un gouvernement insensible et intransigeant qui a la mainmise sur une société futuriste bien formatée où tout débordement physique ou idéologique est sanctionné de manière définitive.
Je suis partagé par la prestation graphique d’Aoki, dessinateur japonais qui adopte un style très particulier. Certaines représentations de la ville ou de personnages m’ont totalement subjugué par leurs perspectives très colorées ou leur réalisme alors que d’autres, par leur simplicité ou approximation m’ont déplu. A ce titre, le trait non encré est à certains moments fouillis et recouvert partiellement par la couleur.
En conséquence, cet ouvrage est une curiosité à conseiller à ceux qui sont en quête de récits ou de dessins qui sortent de l’ordinaire. Pour les adeptes d’un style plus conventionnel, il faudra passer outre.

Par Phibes, le 16 avril 2007

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