SEPTENTRYON
Angousalem

Jade et Araal ont été kidnappés par des êtres humanoïdes à la solde de Septentryon et veulent faire pression sur Chronover pour qu’il se rende. Pour ce faire, il doit se diriger vers Angousalem, ville fantôme abritant un hôpital singulier dirigé par un professeur tyrannique. Ce dernier, également lié à la cause de Septentryon, est obligé sous l’influence de trois mercenaires cybion de coopérer pour permettre l’arrestation du fuyard en le faisant tomber dans un piège. Mais Chronover a de la ressource et va tenter de délivrer ses deux compagnons séquestrés de cet endroit où un horrible trafic semble se dérouler.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur SEPTENTRYON #2 – Angousalem

Dans le désert Antédent, la vie dans la soi-disant zone contaminée est possible. Les aventures de l’énigmatique Chronover le prouvent aisément et contredisent les avertissements diffusés à grand renfort au sein des mégapoles. En la matière, le pourchassé fait l’objet d’un chantage cruel qui l’amène aux portes d’une ville en ruines au beau milieu de nulle part transformée en clinique très spéciale et protégée par les instances de Septentryon.

Toute l’histoire gravite autour de cet établissement (version hôpital psychiatrique expérimental) et de l’assaut donné par Chronover. L’identité de ce dernier reste toujours un mystère tout comme la rancune dont il fait l’objet par les gens de Septentryon. Cet épisode nous permet de faire un saut extra planétaire pour atteindre une station orbitale et visualiser le trafic auquel s’adonne la caste "septentryonne".

S’imposant en grand spécialiste de la science-fiction, André Houot poursuit sa vision dégradante de ce monde grevé par les agissements malsains de dirigeants totalitaires. L’inventivité dont il fait preuve est hallucinante. Flirtant souvent avec le morbide et l’incongru, il se plait à titiller notre esprit cartésien et notre sensibilité.

La méthode picturale du dessinateur fait une fois de plus mouche par sa rigueur et son authenticité. S’attachant au moindre détail, il parvient à nous transporter dans un monde chaotique où survivent quelques îlots de société organisée. Chaque planche s’appréhende avec grand plaisir grâce aux situations expressives et aux couleurs utilisées à bon escient.

Dépaysant et inquiétant.

Par Phibes, le 14 décembre 2007

Publicité