SEPT
Sept guerrières

Le royaume de N’Nas Amon est à feu et à sang suite à une invasion perse et byzantine. Le dernier bastion encore debout est la capitale royale Tamacheq où siège la reine Tsin’Inan. Compte tenu du manque de soldats, cette dernière a engagé des mercenaires aguerris dont les Sarmates, femmes guerrières. Alors que s’organise la défense de la cité, la reine Tsin’Inan confie à six guerrières Sarmates le soin d’escorter loin des combats son fils, le prince Aksamon, à Jabbaren pour assurer la pérennité de la lignée royale. Commence alors une longue échappée pleine de mystères et de dangers en tout genre.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SEPT #5 – Sept guerrières

Je n’irais par quatre chemins pour dire que cette aventure a été, pour moi, un moment de lecture agréable mais sans plus. J’ai pu apprécier certes l’idée de départ qui, sans être originale, lançait le fondement d’un road-movie exotique et féminisé au cœur d’un royaume en pleine déliquescence suite à des invasions barbares. Le concept est relativement simple et porte sur le convoyage et la protection du seul héritier d’un domaine royal menacé, par six guerrières qui vont devoir faire preuve de sacrifices eu égard à un idéal de haute lignée.

Le périple à travers les galeries souterraines de la cité assiégée n’apporte pas forcément beaucoup de surprises, se révélant la copie d’une course à la Indiana Jones sapée par des jets de flèches sorties des murs et par des trappes piégées et tombe inévitablement dans une redite largement exploitée. De plus, tous ces périples sont vite annihilés par la septième guerrière qui rejoint le groupe par voie terrestre et à travers les lignes ennemies dans un même timing et sans encombre.

La puérilité de la course en bateau m’a également quelque peu gêné au regard des larges compétences scénaristiques de Le Galli Michaël que j’ai pu apprécier dans « Le cercle d’Akamoth » ou dans « Watch ». On a presque l’impression que l’auteur a du étudier son récit dans un temps très limité sans en peaufiner les entournures. Le final est sans grande surprise, subodoré dès le départ par la séance de copulation suggérée.

La prestation de Francis Manapul m’a également laissé un peu sur la faim. Connu pour ses belles réalisations de comics, il produit en cet épisode un dessin plaisant mais dans une sensibilité trop proche de la « Geste des Chevaliers dragons » et donc n’arrive pas à se démarquer de cette mouvance. Il fait preuve d’un travail qui s’attarde à certains moments sur des vignettes et semble passer vite sur d’autres. Le résultat final est donc sympathique mais ne parvient pas à générer un attrait considérable.

Les « Sept Guerrières » fleuriront sans aucun doute les étagères des lecteurs qui suivent avec intérêt la saga. Pour les autres, cet album sera une curiosité à côté de laquelle on pourra passer.

Par Phibes, le 22 mai 2008

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