SEPT - SAISON 2
Sept pistoleros

1899. Près de le frontière mexicaine.
Dans un village portant le nom de Sollima, se sont installés sept hommes, sept "gâchettes", sept pistoleros qui ont décidé de prendre leur retraite dans ce coin perdu.
Sur la côte est, des hommes d’affaires, riches et influents, à la tête des plus grandes industries se sont réunis. Ils savent qu’avec le nouveau siècle qui arrive, un nouvel âge va débuter. Un âge d’or. Ils ont invité un journaliste, Mr Wilton, à cette réunion pour qu’il leur décrive le "vieux monde " qu’il a sillonné pendant de long mois, pour son journal. Il leur dit que ce monde se meurt. Les guerres indiennes sont  terminées, la paix civile s’installe. Mais les hommes d’affaires voient plus loin. Ils espèrent bien mener leur business vers ces terres là et surtout vers le Texas. Et pour s’y installer, il faut en finir avec les hors-la-loi qui sont encore sur place. L’armée ne peut agir. Ils cherchent une idée.
Wilton a quelque chose en tête et leur en fait part : il leur parle de ces sept hommes, de ces sept tueurs qui ont pris leur retraite. Si on met leurs têtes à prix, pour une grosse somme, de nombreux desperados et autres bandes risquent de s’acharner sur eux et au vu de leur réputation, cela pourrait faire un sacré remue-ménage.
Les hommes d’affaires acceptent cette idée.
A Sollima, les sept pistoleros ne savent pas ce qui les attend…

 

Par berthold, le 10 septembre 2012

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Notre avis sur SEPT – SAISON 2 #7 – Sept pistoleros

Le westen.
J’ai toujours été fan des films de " cow boys" comme on disait à l’époque. Il y avait ces films signés souvent John Ford ou Howard Hawks avec John Wayne, Robert Mitchum, Henry Fonda et bien d’autres. Puis, dans les années 1960, il y a eu cette claque : un western venu d’italie, un genre que l’on nommera le western spaghetti. Avec Pour une poignée de dollars d’un certain Sergio Leone, avec un acteur quasi inconnu venu de la TV, un certain Clint Eastwood. Ce genre allait connaitre ses lettres de noblesse. Puis, après cela, il y en a eu une centaine de films, certains très bons, d’autres moins, voir même ratés. Certains réalisateurs sont ainsi devenus cultes : Sergio Leone, Sergio Sollima (dont le nom du village rend hommage à ce metteur en scène) ou encore Sergio Corbucci. A eux trois, ils ont donné les meilleurs westerns spaghettis : Le bon, la brute et le truand, Il était une fois dans l’Ouest, Le grand silence, Le dernier face à face, Colorado, Saludos hombre, Django, Le grand Silence, Le mercenaire, Compañeros …
Le genre a connu aussi la parodie avec la série Trinita mais n’a pas eu de véritable conclusion, de fin de genre comme le western classique a pu connaitre avec La horde sauvage de Sam Peckinpah ou bien plus tard, l‘Impitoyable de Clint Eastwood.
Quelques années plus tard, sur Canal + et dans son cinéma de quartier, Jean-Pierre Dionnet nous a fait redécouvrir quelques pépites parmi ces films. Grâce à lui, le western spaghetti a pu avoir de nouveaux amateurs.
Ce genre a aussi inspiré la bande dessinée avec la série Durango de Swolfs, Wanted de Girod et a même influencé par la suite le Blueberry de Charlier et Giraud.

Dans la saison deux de Sept, Bastien Ayala et David Chauvel nous offrent un hommage, un titre qui est aussi le crépuscule du western spaghetti.
Avec Sept pistoleros, nous croisons sept icônes qui ont fait la gloire de certains films. Au hasard des pages, vous reconnaitrez le colonel des films de Leone, Django, le Mexicain joué par Tomas MiIian, le joueur, l’irlandais… Les deux scénaristes s’appliquent à nous donner l’historique de ces personnages. Vous reconnaitrez aussi les références à certains films.
L’histoire tient la route tout de même. Ce scénario aurait même pu faire un très bon western spaghetti. Ah, on aurait aimé voir Lee van Cleef, Franco Nero, Tomas Milian, Clint Eastwood, Gian Maria Volonte, Klaus Kinski, Giullano Gemma et les autres (une sorte de the Expendables du western !) sur la même affiche.
Grâce à Chauvel et Ayala, on a quand même cette sensation. Il ne nous manque que la musique d’Ennio Morriconne pour accompagner tout cela.

Revenons à ce tome sept de la saison 2 de Sept.

L’intrigue comporte de l’action et cela nous permet d’avoir de grandes scènes spectaculaires avec un massacre digne du genre. Il faut voir comment les pistoleros se défendent face à une armée de Mexicains, ou comment ils affrontent la bande de fanatiques religieux sortis tout droit du K.K.K.
Au hasard, de votre lecture, on s’amuse  à repérer quelques clins d’oeils à d’autres héros de l’Ouest façon Cinecitta : ici, Trinita qui passe sur son travois tiré par un cheval, dans un flash-back, l’homme sans nom ou Blondin, Winnetou (un hommage au western choucroute ???) et même à Il était une fois en Amérique !!! Et il y en a bien d ‘autres que je vous laisse chercher, non mais…
Il y a aussi cette allusion aux sept mercenaires et à d’autres westerns. Les scénaristes semblent s’être bien amusés avec ce tome.
Sept pistoleros sait aussi la fin de l’Ouest sauvage, la fin de ces légendes et l’arrivée d’une nouvelle ère. Un peu comme on le voit dans le film Mon nom est personne.

Le dessin de Sarchione est à la hauteur de la tâche. Il a su mettre en avant le personnage de Lee Van Cleef (alias le colonel …). Ce grand acteur, au visage si marqué, tient son dernier grand rôle ici. Jamais un si bel hommage ne lui a été rendu. Le dessinateur s’amuse avec le genre en jouant avec certaines outrances comme lors de l’explosion lors de la charge des Mexicains. Ces personnages ne frôlent pas la caricature et restent proches du sérieux. Même si parfois, l’humour prend une petite place.

Sept pistoleros
conclut en beauté cette deuxième saison de Sept, qui, ma foi, a été une assez bonne réussite dans l’ensemble. Ce film, pardon, ce livre, est aussi du très bon western qui ravira les amateurs du genre et saura faire plaisir à ceux qui aiment le "cinéma de quartier", le cinéma bis comme on l’a aussi appelé.
Un western à ne pas manquer ! 

Par BERTHOLD, le 10 septembre 2012

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