SEPT - SAISON 2
Sept détectives

Dans les années 20, les sept plus illustres limiers de la planète se retrouvent réunis à Londres suite à l’invitation expresse du Capitaine MacGill de Scotland Yard. En effet, depuis deux semaines, une série de meurtres particulièrement abominables a été perpétrée en la capitale anglaise mettant en émoi la gente policière qui, à chaque crime, a retrouvé non loin des victimes un pli renfermant la liste des noms des sept détectives. Considérant le mode opératoire qui fait à penser que ces assassinats ont été perpétrés pour provoquer les enquêteurs, il devient plus que nécessaire que le septuor œuvre rapidement et mette en avant sa qualité de déduction. Mais l’affaire est des plus tordues car le meurtrier, obsédé par le culte du chiffre 7, semble entretenir un jeu maléfique déstabilisant. Parviendront-ils à découvrir son identité et ses réelles motivations ?

 

Par phibes, le 28 mai 2012

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Notre avis sur SEPT – SAISON 2 #6 – Sept détectives

Fidèle aux éditions Delcourt, Herik Hanna intègre, après son passage dans la série Le casse (tome 6 – L’héritage du Kaiser), la saga initiée par David Chauvel sous le couvert de la collection Conquistador. Après une vision onirique instillée par le précédent épisode Sept dragons, le lecteur est appelé à faire la culbute en pénétrant dans une nouvelle dimension toujours liée à ce chiffre et ayant pour base, cette fois-ci, une thématique plus authentique à connotation forte d’enquête policière.

Comme l’indique le sous-titre, sept détectives sont appelés à se fédérer pour contrer un mystérieux tueur sévissant dans la cité londonienne des années 20. Pour l’occasion, Herik Hanna a fait un choix tout à fait judicieux, celui de marcher dans l’ombre, mais sans user de leur patronyme, de personnages célèbres issus des romans policiers du début du 20ème, que l’on pourra aisément reconnaître de par leurs charismes bien prononcés (Miss Marple, Holmes/Watson,… pour ne citer qu’eux). L’association est forte, détonante, et permet d’assister à un brassage de personnalités très variées, dans des relations hautement délectables parfumées à l’anglaise, opposant habilement caractères et méthodes personnelles d’investigation.

Le récit est porté par un bavardage des plus conséquents, réellement maîtrisé et entretient une énigme qui assurément vient de loin et qui se veut là aussi efficace. Herik Hanna nous entraîne à sa suite, via une quête graduelle d’indices extraordinaire. Son intrigue pour le moins consistante voire épaisse, qui nous permet de revenir à plusieurs reprises sur les scènes de crime, ne laisse que très peu de répit et permet à ses personnages de tirer leur épingle du jeu, un jeu certes entretenu par des déductions subtiles et tortueuses qui doit nous amener vers une finalité insoupçonnée.

Plutôt versé dans un univers comics, Eric Canete vient ici démontrer ses capacités artistiques quant à l’animation de cette enquête policière. Ce dernier, d’un trait très incisif, se joue des perspectives tout en créant des personnages anguleux, longilignes et dégingandés, jouissant d’un charisme évocateur. Son dessin, plutôt sombre de par la colorisation employée, pour le moins anticonformiste et pourvu d’un dynamisme ambiant ensorceleur, possède ce petit quelque chose qui donne envie de s’y plonger sans retenue.

Un one-shot particulièrement appréciable et efficace de par ses ambiances policières d’antan et de par la qualité de l’énigme à découvrir.

 

Par Phibes, le 28 mai 2012

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