SENTIERS DE LA PERDITION (LES)
Sur la route

(On the road to perdition 1 à 3: "Oasis", "Sanctuary" et "Detour")
Le jeune O’Sullivan a un jour compris que son père Michael était en fait un tueur à gage au service de John Looney, un patron de la pègre locale. Ce dernier, pour empêcher le gamin de parler et surtout pour faire comprendre au père de mieux garder son fils en main, fait aussitôt tuer la mère et le second fils d’O’Sullivan !
Va alors commencer une longue route vers Perdition, ou la famille pourra protéger Michael !
Il s’agit donc de la suite des Sentiers de la Perdition !
Le père et le fils commence à cambrioler les banques ou est blanchi l’argent de Looney, mais les tueurs sont à leur trousse. Ils vont alors rencontrer la famille O’Daly, des vieilles connaissances, peut-être sauront ils eux aussi les protéger un temps ! Pendant ce temps là, deux hommes sont engagés pour ramener les O’Sullivan, on les appelle les deux Jack, ils sont réputés pour être particulièrement efficaces… Le père et le fils vont finir par se réfugier dans une église mais est ce qu’ils vont vraiment être protégés ? Néanmoins Michael finit par tirer des griffes de Looney fils la belle Katie !
Tout à sa vengeance, il sème les corps dans son sillage alors que personne ne semble être à la hauteur pour l’arrêter !

Par fredgri, le 26 décembre 2011

Notre avis sur SENTIERS DE LA PERDITION (LES) #2 – Sur la route

Le premier Sentiers de la perdition m’avait laissé un très agréable souvenir, et même l’adaptation cinématographique m’avait plut, c’est dire ! Une très bonne histoire de gangster, des bons sentiments et un petit côté immoral que j’aime assez !

En guise de suite, Max Allan Collins lance donc trois histoires, ici rassemblées en un volume, dont la première et la dernière sont admirablement dessinées par le grand Jose Luis Garcia Lopez lui-même ! Ce dessinateur travaille depuis plus de 40 ans dans les comics, il a longtemps été l’artiste de référence chez DC, allant jusqu’à établir les canons à suivre pour tout les personnages de cette maison d’édition (Superman, la JLA…). Ici, on le retrouve en pleine forme dans des planches n’excédant pas les 3 cases (le format des mini albums originaux étant assez petit : 14 x 21 cm), c’est très expressif, très dynamique aussi et surtout c’est un noir et blanc sublime, très beau !
L’histoire est dans la droite lignée du premier opus, c’est du gangster classique, un peu répétitif mais vraiment très prenant ! Le personnage principal est un peu décalé mais en fait il répond parfaitement à cette image du héros moral qui se venge etc.

Pour la deuxième histoire, le dessin est confié à Steve Lieber qui a notamment fait les deux albums de "Whiteout". C’est un dessin plus "sal", moins parfait que celui de Garcia Lopez et du coup je trouve que le charme ne fonctionne pas vraiment, les personnages ne sont pas très beau et l’ensemble manque de cette finition que j’aime chez Lopez !

Malgré tout l’histoire continue d’être halletante et passionnante, c’est le principal ! J’aurais tendance à me dire qu’elle traîne un peu en longueur et que ça n’avance pas beaucoup, de plus Collins fait chaque fois un résumé de l’histoire en entier au début des différentes parties et c’est très vite rébarbatif !
Je trouve aussi que pour le coup les personnages sont un tantinet moins sombre qu’au début, peut-être Collins a t il légèrement formatté son scénario pour une éventuelle autre adaptation cinématographique !!!

Mais voilà, certes l’intrigue progresse à grand pas, mais rien ne change vraiment, c’est un peu la mauvaise surprise de cette suite, Collins se garde une fin ouverte pour continuer encore et encore, du coup on se demande vraiment l’utilité du truc ! Il s’avère quand même que les dessins sont magnifiques (l’encrage de Lieber sur la troisième partie n’est pas toujours heureux, dommage !) et que l’histoire est encore une fois palpitante et très prenante, dans la bonne tradition des films de gangsters. La croisade d’un homme et de son fils pour pouvoir crier vengeance définitivement, c’est ce cri qui porte toute l’histoire, un cri très émouvant parfois.

Alors oui, malgré tout, c’est un album à posséder vraiment si on a comme moi aimé la première histoire. Toujours est-il qu’une suite vient de paraître aux States, avec Terry Beatty aux dessins… le filon tient toujours bon…

Je met juste un bémol sur l’édition par Delcourt. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé avec leurs films, mais sur toutes les planches apparait, presque imperceptiblement, une sorte de tramage horizontal qui se voit surtout sur les traits. Ça n’est vraiment pas beau du tout car ça donne une impression globale de "pas fini" assez laide ! Dommage car le dessin en pâti vraiment !

En attendant moi je retourne regarder les planches de Garcia Lopez 😉

Par FredGri, le 26 décembre 2011

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