SECTION DE RECHERCHES
Le loup de Nancy

Dans une forêt non loin de la base militaire de Nancy, attiré par le bruit d’un moteur, un chasseur en colère découvre un véhicule de la gendarmerie abandonné dans le coffre duquel un cadavre de jeune femme git. Aussitôt alertées, les forces de l’ordre de Frouard se rendent sur les lieux et s’aperçoivent que le rifter, volé quelques jours plus tôt, appartient à la base aérienne. Le major Marck de la gendarmerie de l’Air est appelé sur les lieux et constate immédiatement que la mise en scène macabre du cadavre correspond en tout point à celle utilisée par un tueur en série qui officiait dans la région onze ans plus tôt. Il en réfère aussitôt au Capitaine Ruben Reissinger, ancien collègue avec lequel il avait mis hors d’état de nuire le tueur en question. Ce dernier, persuadé d’avoir abattu auparavant le criminel, rejoint son collègue et finit par accepter la terrible nouvelle. Le loup de Nancy a donc resurgi et semble prêt à poursuivre ses macabres desseins. Reissinger va donc tout faire pour mener l’enquête et tenter de stopper au plus vite le sinistre assassin.

Par phibes, le 10 février 2023

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Notre avis sur SECTION DE RECHERCHES #1 – Le loup de Nancy

Laissant de côté les ambiances médiévales de Nottingham, Emmanuel Herzet se lance en parallèle dans une nouvelle série qui se veut beaucoup plus actuelle. En effet, se référant à ces unités spéciales dépendant de la Gendarmerie et intervenant dans le cadre d’enquêtes criminelles, l’auteur nous offre l’occasion, au travers d’une première mission, d’en découvrir leur rôle effectif.

Sous le couvert d’un titre on ne peut plus explicite (il est question d’un tueur en série) et d’une entrée en matière lugubre (découverte d’une victime), ce volet permet de lancer l’enquête policière tout en nous présentant les protagonistes qui font évidemment partie de cette brigade de recherches. Si cette évocation se veut somme toute plutôt conventionnelle, l’on pourra toutefois apprécier son architecture pour le moins adroite. Emmanuel Herzet a décidé de jouer sur deux époques distantes de onze ans, en mettant en exergue un tueur mystérieux récidiviste dont le comportement morbide a marqué profondément deux personnages clés que sont Ruben Reissinger et son ex-collègue Guilhem Marck.

Afin de casser la linéarité de l’enquête, le scénariste a également souhaité l’associer à une autre (crash d’un mirage à Trouville), gérée par l’adjointe de Reissinger, l’adjudante Rossi. Cette mixité apporte une variété réellement profitable et permet de donner un rythme intéressant dans la progression des deux investigations.

Au niveau du dessin, l’auteur argentin Gerardo Balsa effectue un travail conséquent. Spécialisé dans l’illustration réaliste, l’artiste nous offre de biens beaux instantanés assurément réalisés à partir d’une forte recherche documentaire. A cet égard, les arrière-plans qu’il croque sont d’une richesse impressionnante quasi-photographique. Les personnages quant à eux se veulent bien restitués dans une pléthore d’expressions qui définissent parfaitement leurs caractères distinctifs et qui restent bien plaisant à suivre.

Un début d’enquête criminelle moderne, très bien gérée, portée par des acteurs spécifiques que l’on a envie de revoir dans le prochain opus, ne serait-ce déjà pour découvrir l’identité du sinistre tueur en série.

Par Phibes, le 10 février 2023

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