SECRETS : L'ECORCHE
Tome 2/2

A Paris, en novembre 1921, Tristan Paulin, artiste atteint d’une difformité au visage hérite d’une partie de la fortune de feu Abel Maraval, au grand dam de l’héritier légitime, Maxime.
Le beau-frère de ce dernier, ancien mari de Mathilde la galeriste, interpelle Tristan pour tenter de comprendre les liens qui unissaient celle-ci et sa famille avec le peintre.
L’artiste évoque alors son existence tourmentée à partir de l’assassinat de ses tuteurs vingt ans plus tôt et de ses retrouvailles avec Mathilde à l’issue de ces décès tragiques. En parallèle, à cette même époque, Abel Maraval poursuit, par l’intermédiaire de son homme de main, Chouteau, ses investigations sur le chantage dont il est l’objet portant sur un secret de souche ancienne.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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2 avis sur SECRETS : L’ECORCHE #2 – Tome 2/2

Un diptyque qui se conclue dans la tension tant les secrets sont particuliers et grave. Mais pour arriver au dénouement de cette histoire il faut passer par tout un dédale de piste, de flash back, qui est qui, qui est le fils de qui, bref, le scénario à la fois habile et très fin est quand même plus brouillon que pour le premier tome. La situation est compliquée et Tristan va vraiment peiner pour connaître la vérité, et la lecture n’en est que plus laborieuse. Ce qui est, finalement, assez dommage, tant le premier tome était fluide !
Néanmoins, ces deux albums se dévorent d’une traite grâce à un graphisme réellement magnifique et très subtil, la vraie constance de cette "série".
A lire principalement si vous êtes un fan de Pellejero et accessoirement pour la subtilité de l’intrigue qui m’a beaucoup touché. Une très bonne découverte !

Par FredGri, le 26 novembre 2008

Cet album est le deuxième et dernier opus de la vie tragique d’un homme marqué physiquement par le destin et moralement par la cruauté des hommes.

Nous retrouvons, avec un plaisir non dissimulé (la première partie de cette saga ayant soulevé bon nombre de questions), le pauvre Tristan 20 ans après l’assassinat de ses parents adoptifs. Les toutes premières planches sont très évocatrices de la situation dans laquelle se trouve celui-ci et ouvrent déjà à une interrogation. Comment peut-il être l’un des trois légataires de la fortune des Maraval ? Les réponses suivent complétées par de nouveaux éléments chagrinants.

Par ailleurs, une nouveauté de taille sur l’état physique de Tristan nous surprend dès la deuxième page (que je ne divulguerai pas, vous laissant le soin de le découvrir).

Frank Giroud et Florent Germaine qui aiment surprendre clôturent en beauté cette saga parisienne dans un enchaînement de faits habilement distillés. A la précision de deux chirurgiens maniant un scalpel, les auteurs ont su "dépecer" l’existence de leurs personnages et porter à la connaissance du lecteur des tranches de vie judicieusement choisies et divulguées. Tout s’emboîte avec une minutie d’orfèvre pour former une œuvre terriblement inquiétante.

Beaucoup de sentiments (rancœur, amertume, désespoir, colère…) et d’émotions transparaissent tout le long du récit et plombent considérablement et efficacement le récit. Le lecteur n’est nullement épargné par tous les mensonges et manipulations nauséeuses qui défilent dans un rythme infernal.

Grâce à cet album et à celui qui précède, j’ai appris à admirer le style graphique de Ruben Pellejero que je ne connaissais que très peu et qui, par son trait épuré et gras, m’a ébloui. J’ai particulièrement apprécié les émotions que les visages peints laissent passer dans une générosité de couleurs pastel envoûtantes. Les nombreux décors, les quelques zooms (avant ou arrière) ainsi que les différents tableaux (de Tristan dans sa période rouge) qui agrémentent certaines planches sont d’une force picturale fabuleuse. En trois mots, du grand art !

Ce diptyque est à lire absolument pour apprécier à sa juste valeur le talent incommensurable de ces trois auteurs généreux qui ont su "écorcher" sans difficulté mon appétit de lecture et m’ont laissé une empreinte indélébile.

Par Phibes, le 27 août 2007

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