Never get Caught

(Secret 1 à 7)
Roger Dunn est agressé dans sa maison puis torturé afin d’avoir accès à son compte informatique personnel. Lorsque le lendemain il demande conseil auprès de son avocat celui ci le met en contact avec un certain Grant Miller qui travaille pour la Steadfast Security Solutions, une agence spécialisée dans les systèmes de sécurité, dans la surveillance et dans la protection sous toutes ses formes. Mais pour accepter le contrat Miller demande l’accés complet aux fichiers professionnels de Dunn, même ceux qui sont cryptés, afin, prétend-il, de surveiller les mouvements suspects… Mais en explorant, avec son équipe, les fameuses données, Miller découvre que de très nombreux et très importants virements de fonds sont régulièrement fait vers des comptes très adroitement cryptés, et qu’un nom commence à apparaître… Kodiak…

Par fredgri, le 9 juillet 2014

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Notre avis sur Never get Caught

On a longtemps cru ne jamais voir le bout de cette histoire, tant les numéros tardaient à sortir, accumulant retard sur retard. C’est donc avec une certaine surprise que j’ai vu arriver ce volume reprenant l’intégralité de la série, concluant ainsi ce scénario thriller sur fond de magouilles économiques et d’espionnage !

Jonathan Hickman s’échappe donc, pour une fois, de ses sempiternelles intrigues spacio-temporelles pour développer un récit plus terre à terre, même si cela reste complexe et tortueux ! Car il faut suivre dès le début les rebondissements de l’intrigue, les va et vient de ces personnages qui nous décrivent ce fameux secret qui date de la guerre froide.

Assez étonnamment, Hickman livre ici un scénario plutôt classique, tant dans sa forme que dans les enjeux, ça donnerait un scénario de film série B conforme aux codes du genre, sans éclats, sans véritable originalité. C’est d’autant plus surprenant que d’habitude le scénariste propose des projets plus ambitieux, avec plus d’amplitude.
Il n’en demeure pas moins que l’histoire fonctionne très bien d’un bout à l’autre. Je reproche juste cette façon de mettre la psychologie en second, de ne pas l’impliquer dans la trame même du récit. Du coup les personnages sont plutôt monolithiques et l’ambiance assez froide et inexpressive. C’est un peu le problème récurent d’Hickman en fait, se complaire dans une trame narrative très précise qui n’ouvre pas de possibilité aux personnages de davantage s’étendre…

Graphiquement, on retrouve le Ryan Bodenheim de Halcyon. Le projets s’étant tellement étiré dans le temps que son style change régulièrement, passant d’un dessin très détaillé à un travail sans encrage, plus bâclé. La mise en couleur de Garland vient d’ailleurs très adroitement mettre en avant ces planches avec une gamme colorée très réduite à base de gris et de rouge !

Une découverte assez intrigante, qui ne va peut-être pas laisser de grands souvenirs, mais qui promet tout de même un bon moment de lecture !

Par FredGri, le 9 juillet 2014

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