Secret Sophia

Hors série du cycle Sophia, cet album broché de 60 pages regroupe d’une part une histoire en 12 planches intitulée Alias où l’on retrouve Sophia Delamore, et d’autre part, de nombreux croquis, études et dessins de recherche et crayonnés.
Préfacé par Milo Manara, ce recueil est un nouveau plaisir pour les yeux. Si comme l’écrit ce dernier, " ce n’est pas le dessinateur qui choisit l’érotisme mais l’érotisme qui choisi le dessinateur ", l’érotisme ne pouvait choisir de meilleur vecteur que le crayon de De Vincentis.

Par olivier, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Secret Sophia

Adriano, pour ce court récit mettant en scène Sophia de la série éponyme, a lui-même écrit le scénario. Nous ne nous préoccuperons pas ici de vraisemblance ou de cohérence de l’histoire ce qui est tout à fait secondaire, puisque tout le déroulement de cette nouvelle fantastique n’est qu’un prétexte à dénuder Sophia et à la faire participer à des jeux érotiques.
Rêve éveillé, fantasme, Sophia est allongée seule, nue sur son lit et pour se donner du plaisir s’invente un Baron Samedi et un alias d’elle-même dans un décor de bains turcs où la sensualité affleure dans chaque geste des mains qui lavent son corps.
Dans ce qui n’est apparemment qu’un rêve charnel, Sophia se met en scène dans une relation de soumission involontaire jusqu’à parvenir à l’explosion de son plaisir.
Mais n’oublions pas que nous sommes dans une nouvelle fantastique et De Vincentis laisse planer un doute, s’agit-il seulement d’un rêve érotique ?
Et si tout ceci s’était réellement produit ?
Aucune pornographie dans le dessin d’Adriano De Vincentis, son trait sublime les corps tant féminins que masculins et l’on se laisse entraîner sans retenue dans cette danse langoureuse.
Le scénario est construit comme une partition musicale. Tout d’abord pianissimo pour la mise en place de l’histoire, puis l’éveil des sens va crescendo jusqu’à l’orgasme fortissimo de Sophia avant de redescendre à nouveau pianissimo jusqu’à l’apaisement des corps mais pas obligatoirement de l’esprit.

La deuxième partie de l’album est un art book où l’on découvre ou redécouvre de superbes illustrations ou des croquis de travail de De Vincentis.
Erotisme sans aucune vulgarité, un dessin où la moindre courbe, la moindre mèche de cheveux est savamment travaillée.
Il n’y a aucune facilité dans le dessin d’Adriano, tout est précis, étudié, car c’est sur lui que repose toute l’attraction du lecteur.
De Vincentis a un réel talent pour nous captiver et c’est avec impatience que nous attendons le tome trois de Sophia.

Par Olivier, le 3 mars 2009

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