SECRET DE LA BÊTE DU GÉVAUDAN (LE)
Tome 2

Le 20 septembre 1765, Le 1er Porte-Arquebuse du Roi Louis XV, François Antoine, abat un énorme loup de 65 kilos. Pour tous, c’est la Bête. La Cour fait l’éloge de son soldat.

Mais, six jours plus tard, un jeune berger est attaqué près de Marcillac. D’autres personnes sont blessées ou tuées durant l’automne. Pourtant, les autorités ne veulent l’entendre car, officiellement, le monstre est mort et cela a été reconnu par le Roi. Nul ne peut remettre en cause une déclaration royale…

Par legoffe, le 30 novembre 2020

Notre avis sur SECRET DE LA BÊTE DU GÉVAUDAN (LE) #2 – Tome 2

Jean-Claude Bourret retrace l’histoire de la Bête du Gévaudan et s’intéresse à la seconde partie de l’affaire. Le problème ne peut plus être réglé par les plus hautes autorités car celles-ci ont décrété que la Bête avait été tuée par un soldat du Roi, fait également reconnu par l’Eglise.

Nous assistons donc à une politique de l’autruche, qui va nécessité que l’affaire soit réglée localement. L’auteur montre combien la résolution des faits est aussi victime du système sociétal de l’époque, où les habitants sont enserrés entre les autorités royales et la parole ecclésiastique.

L’auteur décrit de façon un peu plus détaillée la vie campagnarde de l’époque que dans le premier album. Mais la mécanique reste sensiblement la même, contant les différentes attaques de la Bête, chaque fois en quelques images. Un procédé parfois trop répétitif. A contrario, la mort du monstre est rapidement expédiée alors que d’autres auteurs ont pris le temps d’installer certains personnages clé, comme Chastel, pour rechercher un peu plus de dramaturgie.

Mais cela s’explique sans doute par les conclusions du journaliste, qui estime que les différentes théories sur la Bêtes, qui accusent parfois l’être humain d’implication dans les attaques, sont généralement fantaisistes. Il donne ses propres conclusions à l’affaire en s’appuyant, notamment, sur d’autres « scènes de crimes » qui se sont déroulées auparavant dans le Dauphiné.

Ces quelques pages sur l’analyse de Jean-Claude Bourret sont intéressantes, même s’il expédie peut-être parfois un peu vite ses arguments contre telle ou telle théorie, au risque de ne pas assez les développer.

L’ensemble n’est donc pas inintéressant. L’ouvrage aurait mérité d’être plus diversifié dans sa forme et son propos, mais il a le mérite de la synthèse pour une première approche d’une des histoires les plus intrigantes de notre pays.

Par Legoffe, le 30 novembre 2020

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