Stéphane Perger met le feu à Moscou
Un entretien avec Stephane Perger
Interviewer : Berthold
Image & Son Aubert
Montage: Olivier [...]
Dessinateur : |
Stéphane PERGER |
Scénariste : |
DOBBS |
Coloriste : |
Stéphane PERGER |
Éditions : |
SOLEIL |
Collection : |
1800 |
Genre : |
Aventure,Fiction,Historique,Policier |
Sortie : | Juillet 2013 |
ISBN : | 9782302025639 |
Après avoir mis hors d'état de nuire le sinistre Carfax, l'inspecteur Tobias Gregson s'est mis en quête pour retrouver l'autre fuyard du fourgon cellulaire, le sanguinaire R.M. Renfield. Profitant d'un homicide perpétré dans la maison même où le tueur a été séquestré lorsqu'il était enfant, le policier, accompagné par son compère le docteur Seward, a tôt fait de découvrir l'ampleur des traumatismes psychologiques et physiques subis par celui-ci. Pendant ce temps, Faustine Clerval, son assistante du Yard, s'est transportée chez le psychiatre Frederick Treves qui a suivi Renfield pour obtenir son dossier médical et les poupées brisées auxquelles il tenait. Mais, les trois limiers ne se doutent pas que le meurtrier les épie dans l'ombre, se tenant prêt à assumer une vengeance qui ne pourra que se dérouler dans un bain de sang. A moins que Gregson obtienne quelque aide de la part de la pègre locale mais sera-ce suffisant ?
Par Phibes, le 13/08/2013
Pour clôturer sa troisième participation à la collection 1800 de chez Soleil après Mister Hyde contre Frankenstein et Allan Quatermain et les mines du Roi Salomon, Dobbs revient dans son évocation victorienne dédiée au légendaire quartier général de la police londonienne, Scotland Yard.
Cet opus remet en selle le fameux inspecteur Tobias Gregson et son équipe, dans la suite de leurs investigations contre deux tueurs singulièrement monstrueux. Ayant réglé le cas de Carfax, les voici donc maintenant lancés sur les traces de l'inquiétant Renfield. A n'en pas douter, Dobbs a le don de nous immerger via son nouvel épisode dans des ambiances qu'il maîtrise tout particulièrement, à la fois sombres et oppressante, jouant sur des caractères torturés, déshumanisés à souhait, psychologiquement déstabilisants.
Grâce à la thématique de la collection 1800, Dobbs trouve une certaine habileté à faire intervenir dans cette fiction sanguinaire tout un lot de protagonistes à la fois sortis du monde réel et du monde de la littérature du 19ème. C'est ainsi que, sous le couvert des investigations de la police londonienne, l'on croise le romancier Bram Stocker (en grand inspirateur) et de nombreux personnages fictifs purement charismatiques qui ne manqueront, tel Renfield et Gregson, à nous embarquer dans leur histoire sordide.
Si le travail au scénario est des plus convaincants, le jeu graphique de Stéphane Perger a le don d'enfoncer le clou. Conformément à ce style de dessin direct qu'il s'emploie à entretenir avec une adresse exponentielle, cet artiste ne manque pas de nous subjuguer par la justesse et la beauté de son coup de pinceau. Chaque vignette se révèle d'une très grande représentativité, d'un réalisme superbe au niveau des décors historiques et des personnages, et drainent, de par l'utilisation d'une colorisation adroite, des atmosphères oppressantes.
Une fin de diptyque qui nous plonge avec art au cœur de l'horreur et qui se veut conforter le talent incontestable de deux auteurs plein de générosité et d'inventivité. Frissons garantis !
Par Phibes, le 13/08/2013
Un entretien avec Stephane Perger
Interviewer : Berthold
Image & Son Aubert
Montage: Olivier [...]
Un entretien avec Dobbs
Interviewer : Olivier
Image & Son Mathieu et Raph
Montage: Olivier [...]
Sceneario.com : Bonjour Dobbs. Ton actualité récente est donc la sortie du premier tome d’Alamo dans la collection 1800 de chez Soleil. 1800 est d’ailleurs une collection où tu as déjà écrit quelques titres et dont le fantastique faisait partie. Mais quand on lit Alamo, nous sommes plus dans un ton « historique » sans fantastique autour. Ici, tu t’intéresses à ce qui s’est passé ce jour de mars 1836. Pourquoi ce choix ? Pourquoi le drame d’Alamo ?
Dobbs :En fait, depuis très longtemps, j’avais envie de raconter cette histoire qui reste très chère au cœur des Américains. Mais je voulais en faire le récit à ma façon, bien sûr avec l’aval du directeur de la collection Jean-Luc Istin, que je remercie encore pour son soutien sur ce projet. Ce qui m’a attiré, c’est cette histoire des terribles jours de mars 1836 où nous sommes en plein tournant de la guerre d’indépendance du Texas contre le Mexique… là où ce satané fort Alamo devient un symbole de résistance, et quelque part le déclencheur du retournement de situation militaire et politique qui suivra, à cause des martyrs qu’il aura créés…
Sceneario [...]
Bonjour Dobbs,
Sceneario.com : Au mois de mars dernier, est sorti ton nouvel ouvrage Mister Hyde contre Frankenstein consacré à deux illustres personnages de romans chers à Robert Louis Stevenson et Mary Shelley. Qui est à l’origine de ce mixage pour le moins intrigant et pourquoi, au travers de ta fiction, avoir choisi de les remettre au goût du jour en mêlant les deux ambiances fantastiques qu’ils véhiculent?
Dobbs : Alors, pour cet ouvrage c’est une idée commune que nous avons eue avec Jean-Luc Istin, le directeur de collection de 1800. On se disait quel type de cross-over psychologique et physique pourrions-nous mettre en avant dans une ambiance assez glauque…
L’intérêt s’est très vite porté sur ces deux créations/créatures qui sont un peu le fer de lance d’un premier mouvement de la science fiction et du gothique. Les deux romans portant aussi en eux des éléments classiques liés au romantisme et à la fatalité, ainsi que de grands questionnements sur l’humanité, la morale et la science [...]
Bonjour Dobbs,
Sceneario.com : 2009 semble être ton année de naissance en tant que scénariste de bande dessinée ? Comment s'est passée cette venue au monde du 9ème art ?
Dobbs : En fait, j’ai commencé à écrire des scénarii dans le domaine du jeu de rôle, il y a déjà quelques années de ça. Après 2000, j’ai également débuté en écriture BD jeunesse au Journal de Mickey pour une série de gags en planches appelée « Après la Classe », avec au dessin Philippe Fenech. C’était une belle occasion pour travailler pour une revue qui avait marqué ma jeunesse, au même titre que Strange et Pif Gadget…
Par la suite, après plusieurs envois de projets aux éditeurs, deux directeurs de collection m’ont fait confiance : Jérôme Martineau et Jean-Luc Istin [...]