SCOTLAND YARD
Au coeur des ténèbres

Londres, 1890.
Après s’être fait une nouvelle fois humilier par son supérieur Lestrade, l’inspecteur Tobias Gregson se retrouve à escorter le transfer de prisonniers qui réussissent à s’échapper en tuant son collègue. Il se retrouve alors au placard. Mais cette situation va vite se transformer en opportunité qui va lui permettre de démontrer sa vraie valeur aux yeux du patron des patrons, le commissionner Fix.
À la tête d’une équipe atypique réunissant un gamin des rues, ancien informateur de Sherlock Holmes, un médecin psychiatre aux méthodes atypiques ainsi que son étrange assistante, Gregson va devoir faire la concession des concession et aller essayer de s’allier avec la pègre londonienne. La seule solution pour retrouver les deux évadés extrêmement dangereux qui se sont volatilisés. D’autant que très vite commencent leurs premiers méfaits…

Par fredgri, le 14 juillet 2012

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Notre avis sur SCOTLAND YARD #1 – Au coeur des ténèbres

En commençant cette lecture on se rend compte que le scénariste s’amuse à croiser de multiples références, que ce soit le jeune indic de Sherlock Holmes, Phinéas FoggMurdstone de Dickens, l’écrivain Stoker, Renfield… Dobbs allant même jusqu’à reprendre Faustine Clerval, son héroïne de "Mister Hyde contre Frankenstein" (une intéressante volonté de lier des univers, des séries)… Évidemment, la plupart de ces références ne servent pas forcément le récit, si ce n’est qu’elles installent principalement une ambiance très référencée et cette recette (très tendance en ce moment) fonctionne vraiment très bien, dès le début.

On est rapidement pris par l’intrigue qui avance très lentement malgré tout, alors que paradoxalement les évènements vont bon train. C’est juste qu’on a l’impression que le scénario s’attache davantage à entretenir les flous entre les personnages, le mystère qui les enveloppe, la raison de leur "rassemblement", plutôt que de s’attacher aux méandres de l’enquête… Ce qui donne un album certes assez prenant, mais dont on a parfois du mal à discerner le véritable sujet, après tout même la tension qui pourrait accompagner la disparition des deux tueurs s’étiole progressivement, même la séquence avec Faustine qui s’enfuie dans les bois manque de cette texture apeurée qu’on pourrait attendre.

On a donc de temps à autre l’impression que Dobbs a du mal à s’échapper de sa matière littéraire et à créer des personnages vraiment attachants et forts (par exemple, Gregson est annoncé comme une sorte de prodige, une valeur montante, mais dès le début il apparait plutôt comme un policier un peu gauche, voir même maladroit, sans charisme, et il parait assez logique qu’il se retrouve à ranger des papiers dans les sous-sols de Scotland Yard…), du coup le creux de l’enquête passe un peu en second !

Alors attention, le récit est tout de même très prenant, tout ces éléments disparates fonctionnent bien les uns avec les autres et une fois refermé la dernière page on a hâte de lire la suite, j’ai simplement l’impression qu’en fin de compte ces deux évadés et leurs meurtres restent vite assez anecdotiques… Le deuxième tome viendra peut-être me contredire !

Graphiquement, je découvre Stéphane Perger et globalement je suis très séduit par son travail, par les atmosphères de ses planches qui sont assez envoutantes. Une réussite du début à la fin ! Un seul bémol, ses décors qui sont assez déséquilibrés.

Une série à lire d’une traite, une fois le deuxième album paru !

Par FredGri, le 14 juillet 2012

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