SCORPIONS DU DESERT (LES) - EDITION EN COULEURS
Quatre cailloux dans le désert

Mars 1941. Dire Daoua, au nord de l’Ethiopie.
Le capitaine Koinsky a survécu à la fièvre, et cela grâce au "soldat poule", Guerrino Modena, tTout comme le lieutenant De La Motte. Ils ont été recueillis par Henry de Monfreid.
Koinsky doit se rendre à Harar. Mais, c’est assez risqué pour lui. Sa tête est mise à prix par les Italiens. De Monfreid va l’aider. Il enverra des hommes à lui pour l’accompagner. Ce sont surtout d’anciens combattants de la guerre d’Espagne. Et puis, Koinsky retrouvera une vieille connaissance comme guide.
Le voyage, qui se fera en compagne d’une caravane conduite par Agucho Wolde, va être marqué par quelques meurtres au sein de cette caravane. Qui assassine ces anciens combattants de la guerre d’Espagne ainsi que le chef de la caravane ? Koinsky doit se méfier de tout le monde et surtout de son guide : Cush !

Par berthold, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SCORPIONS DU DESERT (LES) – EDITION EN COULEURS #5 – Quatre cailloux dans le désert

Après la version noir et blanc paru en janvier 2008, voici la version cartonné et couleur de cet œuvre d’après la série crée par Hugo Pratt.

Après Wazem, c’est une nouvelle équipe créative qui reprend en main le destin de Koinsky et des Scorpions du Désert. Ce sont les Italiens Camuncoli et Casali, auteurs de Bonerest, qui se chargent de cette nouvelle aventure.

D’entrée, on sent bien l’esprit d’Hugo Pratt avec cette première page où nous voyons Koinsky en mauvaise posture, menacé par un fusil. Et juste avant le coup fatal, nous revenons en arrière pour découvrir ce qui a amené cette situation. Le scénario est monté comme un bon thriller, avec un bon suspense. Et ce, même si cela se situe lors de la seconde guerre mondiale. Camuncoli, qui a aussi œuvré sur Hellblazer entre autres, ne copie pas le style de Pratt. il adapte son style comme l’a fait Wazem dans le tome précédent. Et cela marche.

Cette aventure est très réussie. J’ai pris grand plaisir à la lire. Et j’ai même été surpris par le récit. J’avoue qu’au début, avant d’entamer la lecture, j’avais peur d’être déçu, de ne pas retrouver l’esprit de cette série qui est pour moi une des très grandes œuvres de la bande dessinée. Franchement, cette aventure vaut le détour. Déjà, parce que nous retrouvons notre capitaine polonais du L.R.D.G., et surtout, nous y retrouvons Cush, ce personnage apparu déjà dans une aventure des Scorpions du Désert (voir tome 1) et dans Les Ethiopiques, une aventure de Corto Maltese. D’ailleurs, Cush parle de son ami à Koinsky et du faucon Al-Andaluz que Corto lui a offert.

Tout comme souvent chez Pratt, nous croisons des personnalités célèbres. Ici, c’est Henry De Monfreid (1879/1974), aventurier et écrivain français, qui a vécu le long de la Mer Rouge et la Corne de l’Afrique. Il a été contrebandier, s’est converti à l’Islam. Lors de la seconde guerre mondiale, il a aussi servi les Italiens.Puis, il a été capturé par les Anglais. Ce n’est qu’en 1947 qu’il revient en France. Il a écrit de nombreux romans dont :
Les secrets de la Mer Rouge
– La croisière du hachich
– Les derniers jours de l’Arabie Heureuse
– Les guerriers de l’Ogaden

Lettres d’Abyssinie entre autres. Il faut aussi noter que récemment sont sortis des œuvres de De Monfreid où la couverture était illustré par un dessin d’Hugo Pratt.
Il est aussi question d’Arthur Rimbaud, autre poète, auteur du célèbre Bateau ivre devenu aventurier par la suite en Afrique, dans ce récit. Koinsky passe devant la maison où il a vécu à Harar.

Mais il est aussi et surtout question des Scorpions du Désert ans cette histoire, bien sur.
C’est donc une très bonne aventure que nous retrouvons dans ces pages. Le suspense est bien construit, bien amené. Comme je le disais auparavant, j’aime beaucoup la construction de ce récit. Et j’ai bien été surpris par sa chute.
Le noir et blanc est très bien utilisé. Une version couleur doit aussi sortir chez Casterman.

Alors, je ne peux que vous conseiller de découvrir cette nouvelle aventure des Scorpions du désert, que ce soit en version noir et blanc ou couleurs.

Par BERTHOLD, le 21 avril 2008

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