SCARCE
2019

Comme il est annoncé sur la couverture, ce nouveau numéro de Scarce s’intéresse cette fois à l’éditeur américain Speakeasy, qui eu une carrière quelque peu éphémère d’un peu plus d’un an. La rédaction fait donc le point sur les diverses productions de l’éditeur, sur ses auteurs et sur l’après Speakeasy… En parallèle, nous avons droit à deux passionnants dossiers sur Marcos Martin et Vito Delsante, un petit article sur les premiers Slaine anglais, sur l’univers New Brooklyn et sur l’anthologie "No Formula" !

Par fredgri, le 1 octobre 2019

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Notre avis sur SCARCE #89 – 2019

Si Scarce mérite bien son nom, il n’en demeure pas moins que chaque nouveau numéro est à lire absolument. La rédaction, sous l’égide de Xavier Lancel, rédacteur en chef émérite, a l’habitude de consacrer des dossiers entiers à des sujets habituellement ignorés par les autres. Qu’il s’agisse d’Ernie Colon, des groupes de super-héros indés, de Crossgen, de la Legion of Super-Heroes, d’Alpha Flight, Bill Mantlo… Chaque sujet est décortiqué, analysé et surtout c’est passionnant !
Alors qu’il est de bon ton de consacrer des articles à Batman, aux Avengers ou aux X-Men, Scarce tient bon et reste avant tout indépendant !

Nous redécouvrons donc ici cet "obscure" éditeur américain: Speakeasy, qui n’eut que 13 mois d’existence, multipliant inconsciemment les titres jusqu’à se saborder tout seul. C’est malgré tout très intéressant, d’une part, de se pencher sur ce parcours chaotique, de suivre son évolution mois après mois, mais aussi de regarder les titres proposés, pratiquement un par un ! Une nouvelle fois, le constat est édifiant, pas mal de potentiel, mais une politique éditoriale qui aurait du miser sur la modération et sur la qualité plutôt que sur la multitude…
Il en ressort une envie de se procurer quelques titres (Rocketo, Of Bitter Souls, Mutation, Smoke & Mirror, Helios, Butternut Squash, Spellgame…), de creuser un peu l’affaire de notre côté !

Ensuite, personnellement, je ne connaissais pas Vito Delsante, et je dois bien avouer que ce dossier/interview est particulièrement enthousiasmant. Comme celui sur Marcos Martin, qui nous fait découvrir une facette très engagée de l’artiste, avec notamment la création de la plateforme Panel Syndicate qui propose aux lecteurs des œuvres numériques à télécharger moyennant une somme que le lecteur choisit de fixer de son côté, "Tu donnes ce que tu veux", abolissant ainsi la frontière entre les lecteurs et les auteurs, passant outre les intermédiaires tels que l’éditeur ou le distributeur. Choix de carrière exemplaire, et surtout très courageux, qui nous a ensuite donné "The Private Eye" et "The Barrier" (qui va bientôt être traduit chez Urban !)
On ne peut que saluer cette carrière incroyable et les propos de l’artiste qui présente sa philosophie, sans détour ! Une belle rencontre, l’envie d’en lire davantage encore !

Un excellent numéro, encore une fois.
Vivement le prochain consacré aux personnages Gold Key !

Par FredGri, le 1 octobre 2019

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