SAY HELLO TO BLACK JACK
Chroniques de cancérologie (2)

Saitô continue son éprouvante découverte du service de cancérologie . Notamment au contact de Mme Tsujimoto , une patiente de 44 ans atteinte d’un cancer du Pancréas. Cette dernière souffre le martyre pour guérir à cause du seul traitement qui aux dires du docteur Shoji , peut encore la sauver : la chimiothérapie. Le problème est que la cancérologie est très en retard au pays du soleil levant. Les médicaments les plus efficaces ne sont en effet pas homologués au Japon, diminuant ainsi les chances de survie des patients en cas d’intolérance au seul et unique médicament possible …
Peu à peu Saitô découvre aussi ses deux collègues et les raisons de leur façon tout à fait différente d’appréhender la maladie et de se battre contre elle …

Par Lucania, le 1 janvier 2001

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2 avis sur SAY HELLO TO BLACK JACK #6 – Chroniques de cancérologie (2)

Le cancer est une maladie sournoise et impitoyable. L’aborder en bd demande beaucoup d’intelligence et de tact pour ne pas tomber dans un étalage de symptômes prévus pour un public voyeur adhérant d’une télé-réalité notamment.
En ce qui concerne « Say hello to black Jack » la narration est à la limite de cette possible exhibition. En effet cette série moderne, au ton dynamique et qui se veut dénonciatrice du système cruel de la médecine à deux vitesses, monte également au créneau de l’usage du protocole !
Vaste programme, tout aussi impitoyable que la maladie elle-même, cet aspect médical expérimental est montré du doigt par l’auteur. Les nouveaux traitements : la panacée ? Certes non.. mais comme tout un chacun le sait, la science doit avancer et rien n’est simple quand il s’agit de traiter des maladies douloureuses voire mortelles.
Cet épisode ajoute encore un peu plus de douleur en laissant intervenir un sentiment amoureux planant sur la vie comme une provocation avec un ton de plus en plus noir et cruel.
Nombre de questions sont posées dans cet épisode, principalement celle de savoir si tout le monde est capable de trouver la force en face de sa propre maladie.
Est-il indispensable de savoir qu’on va mourir pour se soigner ?
Le dilemme reste entier, et le narration de ce tome 6 frise l’excès.. Beaucoup de questions, peu de réponses, espérons que le récit ne tombe pas dans la gratuité.
A lire avec précaution voire à éviter si vous êtes confrontés à cette situation.
Manga très dur du point de vue émotionnel, conseillé si vous aimez les réalités qui demandent force et combativité.

Par MARIE, le 28 juillet 2005

Nous voilà replongé sans transition dans un univers de souffrance et de douleur : le service de cancérologie. Le trait est toujours plus réaliste, marqué, accusé et même accusateur. On voit la progressive transformation physique de Mme Tsujimoto et les ravages de la maladie. Rien n’est épargné au lecteur. Le manga se veut toujours plus réaliste, toujours plus dur. On va toujours plus loin dans les interrogations sur la vie et sur la mort, accompagnant ainsi l’évolution de Saitô. Le jeune interne mûrit progressivement, réalisant peu à peu que rien n’est simple en ce bas monde, que rien n’est manichéen. Il décide finalement de se rapprocher de la jeune infirmière du service de réanimation néonatale Melle Minagawa., peut-être pour oublier la réalité décourageante de l’hôpital.
Ce manga touche car il secoue le lecteur et l’oblige à sortir de ses confortables certitudes , et ce grâce à des émotions savamment dosés , ainsi que des faits révélés avec parcimonie . Touchant toujours de prés à la réalité, il n’en reste pas moins palpitant car le lecteur se prend peu à peu à formuler la même exigence que Saitô : comprendre .

Par Lucania, le 16 juin 2005

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