Savita Bhabhi : Love in Bollywood

Epouse d’un mari naïf ou tout simplement aveuglément confiant, la sculpturale Savita Bhabhi est aussi une allumeuse de première qui n’hésite pas, dès que l’occasion se présente, à prendre les choses en mains pour le bonheur effarouché des partenaires qu’elle attire dans ses filets… Dans la cuisine quand tout le reste du monde est attablé au salon, ou carrément sous la table, rien ne semble pouvoir la freiner dans ses ardeurs ! L’homme d’un couple chez qui elle et son mari ont été invités, puis, un autre jour, un cousin à elle en feront la douce expérience…
 

Par sylvestre, le 1 avril 2010

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Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur Savita Bhabhi : Love in Bollywood

C’est quelque part peut-être un peu dommage que ce soit par cette bande dessinée Love in Bollywood que le 9ème art indien ait fortement gagné en visibilité ces derniers temps, car bien qu’il ne faille rien enlever aux mérites de l’auteur, on peut assez sereinement analyser que c’est le sexe et non l’origine indienne de cette BD qui ait fait venir à elle les lecteurs…

L’Inde, pourtant, avait fait parler d’elle récemment, dans le domaine de la bande dessinée. Sans remonter aux années 60 où elle a commencé à se développer, on peut en effet citer par exemple la remarquée Calcutta, de Sarnath Banerjee, parue en 2007 aux éditions Denoël. Les expériences de fusion éditoriale entre les groupe M.C. Productions (Soleil) et Virgin Comics, aussi, avaient œuvré à notre ouverture à la culture BD moderne du sous-continent indien (Ramayan, Snake woman…)

Mais que voulez-vous… On marche aux buzz, ces temps-ci, et vous n’êtes plus sans savoir que Love in Bollywood a dû faire face à la censure en Inde et a donc dû investir internet pour exister. Tout bonnement. Et c’est finalement ça qui fait l’intérêt (et la publicité !) du titre… qui a reçu des millions de visites d’internautes de par le monde avant d’intéresser des éditeurs et parmi eux les éditions Blanche pour la version francophone.

Car quoi dire d’autre ? Love in Bollywood s’apparente sur la forme à un comics aux couleurs acidulées (et à l’impression d’assez mauvaise qualité) qui serait sans doute classé "de seconde zone" s’il était signé par un Américain. Et sur le fond, à un film X dont le scénario, des plus basiques, ne repose que sur la plastique de l’héroïne et sur son entrain à satisfaire sexuellement les hommes qu’elle séduit.

Une BD porno exotique, au final ; qui aura cependant attiré à nouveau notre attention sur un point : c’est que parmi les (très nombreux) Indiens grands amateurs d’histoires, il y en a forcément qui ont des talents de graphistes ou de conteurs et qu’il ne serait pas étonnant que d’ici quelque temps leurs productions déferlent sur l’Europe tout comme les manga (mais dans une autre mesure) ont un jour annexé des kilomètres de rayons dans nos librairies puis dans nos bibliothèques…
 

Par Sylvestre, le 1 avril 2010

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