SASMIRA
La fausse note

Après leur découverte de la salle souterraine pyramidale, Stanislas et Bertille ont été inexplicablement propulsés au début du 20ème siècle. Retrouvant le domaine qui les a attiré dans leur quête, ils sont accueillis par Prudence et celle dont l’aura mystérieuse bouleverse profondément Stanislas, à savoir la belle Sasmira. Alors que l’état de santé de Bertille semble quelque peu chancelant, les deux jeunes gens poursuivent leurs investigations pour comprendre ce qui leur est arrivé tout en s’adaptant tant bien que mal à leur nouvelle vie. Un soupçon de réponse va être apporté par l’intrigante Prudence qui, dans l’attente d’informations de la part de Stanislas sur les derniers évènements, se prépare à faire des révélations liées à Sasmira pour le moins surprenantes et, pourrait-on dire, d’un autre temps.

 

Par phibes, le 11 novembre 2011

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3 avis sur SASMIRA #2 – La fausse note

Cela fait quatorze ans que Stanislas et Bertille nous ont laissé après leur escapade temporelle et leur rencontre ô combien enchanteresse et pleine de secrets de la belle Sasmira. Cela fait quatorze ans que l’initiateur d’une telle romance ensorcelante, en l’occurrence Laurent Vicomte, nous avait laissé pour ne pas dire abandonné dans un profond dilemme qui était de savoir, hormis le nombre de questions que l’on pouvait se poser au regard de l’intrigue fantastique mise en place par L’appel, si cet épisode aurait réellement une suite. Eh bien voilà, enfin, ce qu’on espérait ardemment est finalement arrivé, Stanislas et Bertille et Sasmira sont de retour, à notre plus grand soulagement.

Cet opus annonce toutefois quelques bouleversements. Tout d’abord, le changement de l’éditeur qui, depuis 2008, date à laquelle a été réédité le premier tome, est la maison Glénat et son insertion dans la collection Grafica. Ensuite, Laurent Vicomte qui oeuvrait à l’origine en solo et qui, pourtant, avait avancé sur le deuxième épisode, est allé chercher l’appui de Claude Pelet, dessinateur héraultais versé dans l’évocation historique avec Le Gard dans l’Histoire et L’Aude dans l’Histoire.

Force est de constater que la transition entre les deux tomes se fait sans anicroche aucune. Dès l’ouverture, on retrouve les embruns de l’univers de nos premières sensations, on reprend aisément les marques historiques et sensuelles des péripéties peu ordinaires de Stanislas et Bertille et on recroise le regard noir et impénétrable de la belle Sasmira. De fait, l’histoire reprend dans ce mélange subtil de la première heure, où le fantastique (assez discret) vient se mêler à des circonvolutions intrigantes, obscures, emplies de féminité.

Cet opus conserve son atmosphère redoutable de suspicion grâce au jeu habile des personnages principaux (la santé de Bertille, le malaise de Stanislas, l’impénétrabilité de Sasmira, les aveux de Prudence). Avec cette dernière, Laurent Vicomte a décidé d’étancher en partie la soif de savoir de son lectorat en lui donnant la possibilité d’explorer une piste, certes encore brumeuse mais qui va chercher quelques ramifications bien lointaines liée à celle qui a donné le titre de la saga. L’évocation romanesque à laquelle l’auteur nous invite reste enivrante, poétique, parfois sombre et donne toujours envie de suivre son cheminement tortueux.

On peut considérer que Claude Pelet a bien assimilé le travail graphique assez conventionnel mais accrocheur de son confrère et a su s’adapter dans une fidélité qui force le respect. La délicatesse de son trait se marie merveilleusement à celle du premier épisode et, de fait, conserve une profondeur qui rend convaincants et personnages et décors.Son encrage révèle un travail historiquement remarquable, basé sur une recherche du détail assez bluffante (extérieurs, intérieurs, tenues vestimentaires…) et donne une matière que l’on se plait à apprécier au fur et à mesure que l’on égraine ses planches. Assurément, par son trait ajusté et poétique, Sasmira reste le personnage le plus énigmatique et le plus enchanteur.

Une suite merveilleuse et inespérée qui nous donne enfin l’espoir de savoir bientôt ce qui se cache derrière la belle Sasmira.

 

Par Phibes, le 11 novembre 2011

Avec Sasmira Laurent Vicomte s’inscrit dans la tradition romanesque et feuilletonnesque de la bande dessinée tout en transcendant cette vision par le souffle romantique qu’il donne à son récit. De cette volonté d’aller au-delà d’un genre tout le respectant, Vicomte témoigne d’humilité et d’un regard de grand auteur. Et cette volonté on la retrouve incarnée dans tous les éléments de la narration de ce deuxième tome, comme dans le superbe travail exécuté par Claude Pelet et Patricia Faucon.

Sasmira est assurément plus qu’un must à posséder d’urgence : un chef-d’œuvre !

Par melville, le 16 décembre 2011

Une si longue attente pour une déception presque aussi grande.

Je trouve le scénario poussif et beaucoup moins élaboré que le premier tome. Les réponses entrevues gachent presque les mystères et les intrigues du premier volet.

La mystérieuse Sasmira ne fait plus vraiment rêver, changeant de personnalité et la relation qui se dessine avec Stanislas manque de profondeur.

Les flashbacks résonnent comme un scénario mal maitrisé et mal ficelé.

Sasmira détonait par son dessin exceptionnel et son scénario plein de mystères et très abouti.

Claude Pelet, malgré un dessin académique correct s’emploi à respecter les codes graphiques mis en place par Vicomte mais la virtuosité de l’auteur original est loin d’être égalée.

Certaines cases, notamment au niveau de la transition ne sont vraiment pas très bien réussies.

Et c’est dommage car le dessin précis et délicat, très détaillé de Vicomte était pour beaucoup dans la réussite et l’atmosphère de la BD Sasmira.

Conclusion, un scénario qui ne tient pas ses promesses et un dessin qui n’est plus au même niveau que le tome 1.

Par lucasaumonier, le 12 mars 2013

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