SARA LONE
Carcano Girl

En avril 1961, Sara Lone, l’ancienne pensionnaire du cabaret de la Nouvelle Orléans Le Blue Parrot, a pu négocier avec le parrain local Vetriani sa tranquillité et ce grâce à l’intervention de l’agent de l’USSS Janus. Malgré le fait qu’elle soit toujours sous l’inculpation de l’assassinat de son ancien patron, la jeune femme a repris les rênes de la pêcherie de son père Roy Santa Carruthers, assassiné dernièrement. Evidemment, compte tenu des révélations de Spit, le coéquipier du défunt, et du gouffre financier dans lequel se trouve la société, Sara a décidé de partir en quête du fameux trésor découvert par son père. Mais sans coordonnées, les recherches sont des plus difficiles. De plus, Leroy Chapman, l’ambitieux patron du syndicat des pêcheurs, se veut des plus pressants et se permet sans vergogne de faire pression sur la jeune femme pour pouvoir récupérer et la pêcherie appartenant à cette dernière et ce qu’elle recherche ardemment. Et pour cela, tous les moyens sont bons, même les plus abjects.

Par phibes, le 22 février 2015

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Notre avis sur SARA LONE #2 – Carcano Girl

Après une première partie des plus captivantes, Sara Lone revient dans la suite de ses aventures à la faveur de ses créateurs Erik Arnoux et David Morancho, et également des 340 lecteurs qui ont participé au financement de deuxième tome.

Si la sémillante héroïne a pratiquement tourné la page sur sa vie à la Nouvelle Orléans et ses démêlés avec la mafia locale (voir le tome 1), il n’en demeure pas moins que la belle rousse n’en a pas fini avec les coups du destin. A cet égard, les évènements développés précédemment n’apportaient pas toutes les réponses que l’on attendait, en particulier sur le meurtre du père de la jeune femme. Avec cet opus, c’est chose faite. Pour cela, Erik Arnoux est allé chercher en partie les bases dans le passé historique (16ème), au travers d’un encart « conquistadorien » intéressant qui trouve bien sûr des ramifications dans le quotidien de Sara.

Cette nouvelle partie se veut absolument trépidante par le fait qu’elle mêle savoureusement chasse au trésor et intrigue policière, dans un enchevêtrement de situations potentiellement bien ajustées par un scénariste qui sait où il va et qui dévoile son intrigue à dose homéopathique. A cet égard, l’on commence à percevoir que, derrière les péripéties principales de Sara Lone, se cache quelque chose de plus pernicieux, aux dimensions beaucoup plus vastes, à laquelle cette dernière va être associée (de par ses aptitudes) et qui a l’avantage de se référer à une partie souterraine de l’Histoire des Etats-Unis.

Côté graphiques, David Morancho confirme, par cette nouvelle prestation, son potentiel artistique. En effet, que ce soit au niveau des décors ou des personnages, son dessin reste très soigné. Sa vision réaliste est toujours aussi impressionnante, servie par un détail remarquable et une colorisation assurément du plus bel effet, et ce, quelles que soient les époques traitées (de l’ère des conquistadors à nos jours). On pourra saluer aussi le gros effort sur le choix des plans, dans une perspective parfaitement maîtrisée.

Une deuxième partie on ne peut plus convaincante qui se joue habilement de deux intrigues, l’une proche de l’héroïne, l’autre, plus lointaine, que l’on devrait découvrir dans le prochain épisode ou le suivant.

Par Phibes, le 22 février 2015

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