SAPIENS IMPERIUM
Cycle 1

Au 59ème siècle, des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants appartenant à l’ancienne dynastie des Khelek ont été emprisonnés par décision du père du nouvel empereur d’Impérium Amarcord Thesol du peuple Kerkan. Depuis plus de soixante-cinq ans, ils vivent reclus dans le sous-sol de la lune Tazma, soumis à un régime sévère qui les oblige à trafiquer des algues avec les Lektars pour le compte du Commandant Kerk Malathon. Mais un espoir d’évasion naît grâce à Daridian et son amie Réa. En effet, ces derniers ont trouvé une cheminée naturelle qui pourrait leur permettre de sortir de leurs grottes et de faire en sorte de prendre possession du vaisseau des marchands venant récupérer les algues récoltées. Malheureusement, des dissensions au sein de la communauté khelek se font entendre par la voie du tempétueux Leorg du clan Xloti qui, à la suite d’un coup d’éclat provoquant la mort du chef Baltar, crée un soulèvement sanglant en l’encontre du clan kerk. Pressentant le danger, Daridian prend la fuite. Quant à Réa, elle demande protection par le biais de son metanaut au Commandant Malathon pour les deux survivantes kerk, Xinthia et sa mère Alanda. Tandis que cette dernière est prise sous la coupelle de l’officier kerkan, sa fille délaissée trouve refuge au sein de la communauté lektar. Ce n’est qu’au bout de quatre ans, que Réa et Xynthia reçoivent des nouvelles de Daridian. Le soulèvement de tous les clans emprisonnés contre les Kerkan peut être engagé.

Par phibes, le 9 juillet 2021

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Notre avis sur SAPIENS IMPERIUM #1 – Cycle 1

Après la trilogie Milan K. et son intervention dans la saga Redhand, l’auteur américain Sam Timel replonge dans l’univers de la bande dessinée en éditant via Les Humanoïdes Associés une épopée stellaire futuriste pour le moins aboutie.

Fort d’une ossature impressionnante (voir le cahier en fin d’album), le scénariste nous ouvre les portes d’un monde humanoïde très diversifié et hiérarchiquement structuré, constitué par de nombreuses castes (les kerkan) et de clans dirigés (voire malmenés tel les Kerk, les Xloti, les lektars…) par un empereur mis sur la sellette subtilement. A partir d’une présentation suffisante, l’auteur dresse le cadre de cette équipée qui est appelée à germer dans le tréfonds d’une lune et qui va, peu à peu, s’amplifier pour toucher les strates supérieures et prendre une orientation particulière.

Sous le couvert de plus d’une centaine de planches, nous assistons à la révolte de toute une communauté emprisonnée illicitement et aux conséquences dramatiques de cette sédition, menée en particulier par la belle Xynthia. L’on concèdera que Sam Timel a trouvé la juste évocation de cette émancipation humaine et non humaine, se donnant l’opportunité de provoquer moult soubresauts à son récit, de lui octroyer quelques élans sentimentaux et de la faire gagner en profondeur. Aussi, le résultat se veut très prenant et on suit, sans coup férir, l’équipée de la belle kerk et de son allié kerkan, Eléa.

Au niveau du graphisme, Jorge Miguel fait un travail superbe. En totale cohérence avec ce qu’il a réalisé antérieurement sur les séries Seul survivant, Shanghai dream, Les décastés d’Orion…, il nous livre un dessin réaliste et futuriste qui sert pleinement l’histoire. Si les décors exotiques de Tazma et bien d’autres lieux sont dépaysants à souhait, ses personnages, quel qu’ils soient, ont une réelle présence. Xynthia et Eléa en particulier ont tout pour plaire et par ce biais, portent généreusement les nombreuses péripéties.

Un premier cycle alléchant d’une aventure futuriste qui possède tous les ingrédients pour nous captiver. A suivre donc !

Par Phibes, le 9 juillet 2021

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