11 mars 2011 - Après le cataclysme

Le 11 mars 2011 restera un jour noir dans l’histoire du Japon. Un séisme de 9.1 sur l’échelle de Richter, un terrible tsunami, Fukushima…

Ce jour là, la ligne de chemin de fer Sanriku, célèbre pour son train au charme intemporel, fut – elle aussi – totalement dévastée. Mais son personnel, malgré le traumatisme de la catastrophe, décida de relever le défi et remettre en état la ligne en seulement quelques jours pour aider les usagers qui avaient déjà, parfois, tout perdu.

Par legoffe, le 9 juin 2013

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Notre avis sur 11 mars 2011 – Après le cataclysme

Paru, en France deux ans après la catastrophe, ce manga est un témoignage de la volonté des employés d’une compagnie ferroviaire face à l’inimaginable. L’auteur est ainsi allé à la rencontre de ces gens, héros anonymes d’un quotidien bouleversé. Il raconte ce qui s’est produit le 11 mars 2011 puis comment ces agents se sont mobilisés pour redonner vie rapidement à une partie de la ligne de chemin de fer Sanriku (appelée communément Santetsu).

Il s’agit donc vraiment d’un récit centré sur l’humain. Même si l’auteur décrit la catastrophe (et cela fait encore froid dans le dos), il parle surtout de la manière dont certaines personnes vont se mobiliser pour affronter l’après tsunami (il n’est pas question ici de la catastrophe nucléaire), comment la solidarité va se développer dans toutes les couches de la société, illustrant leurs propos à travers l’épopée des employés de Sanriku.

L’initiative est donc intéressante et permet de découvrir un pan méconnu de ce terrible drame. Il n’est pas, en effet, possible de comprendre réellement ce que fut cette catastrophe si l’on ne s’arrête pas sur le récit de ceux qui l’ont vécue. Images de l’avant et de l’après, dessins de zones totalement dévastées, désarroi des habitants, l’ensemble du manga présente tout cela.

Des images choc, certes, mais contrebalancées par une dimension humaine emplie d’espoir. L’optimisme reste très présent au fil des pages puisque l’on met en avant des hommes qui relèvent le défi, qui redonnent le sourire à leur prochain. Ils nous offrent une grande leçon de vie.

Pour autant, ce manga recèle aussi quelques défauts qui pèsent sur la qualité de la lecture. Le déroulement du récit, tout d’abord, est extrêmement répétitif. Les rencontres entre auteur et employés des chemins de fer se succèdent selon une formule bien établie, toujours la même ou presque. Et les situations elles mêmes se ressemblent. Un livre racontant des expériences différentes du tsunami aurait été sans doute plus enrichissant. Mais l’auteurs a opté pour une bande dessinée entièrement tournée vers les salariés du Santetsu, au risque d’ailleurs de trop en faire. Il n’est, bien sûr, nullement question, dans mes propos, de minimiser le mérite et le courage de ces hommes. Mais l’on peut regretter la forme choisie par Koji Yoshimoto. Le portrait qu’il dresse de ces agents manque de naturel. On peine, dès lors, à totalement entrer dans l’histoire et la lassitude finit par prendre le dessus sur l’intérêt des témoignages. Dommage.

Par Legoffe, le 9 juin 2013

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