La légende du Père Noël

Santa Claus a été visité par l’Ange de la mort et de fait, atteint de vieillesse, ne peut échapper à une mort inéluctable. Toutefois, ses amis du peuple de la forêt, qui refusent cette terrible échéance, ont décidé de plaider sa cause au-devant du Grand Roi Gnome. Mais l’affaire est délicate car Santa Claus, contrairement à ceux qui souhaitent sa survie, fait partie du peuple des hommes et est donc mortel. Le Roi Gnome entendra-t-il la supplique du Maître des Bois et de ses pairs, lui qui craint ses êtres aux mœurs particulières qui au fil des siècles deviennent plus nombreux ? Sera-t-il charmé par le parcours extraordinaire empli de bonté exacerbée de ce bienfaiteur qui se fait appeler également le Père Noël ?

 

Par phibes, le 23 décembre 2010

Publicité

Notre avis sur La légende du Père Noël

Chaque année, comme le veut la tradition séculaire, Noël est le moment magique qui regroupe enfants et adultes devant un sapin richement décoré au pied duquel des paquets de toutes sortes attendent d’être déballés prestement. Mais cette coutume qui excite les sens, qui suscite l’émerveillement, découle d’une légende, légende que peu de personnes seraient à même d’en rappeler les fondements. Oh, oh, oh !

Tout bonnement, l’auteur américain Michael G. Ploog a décidé d’en faire lui-même l’évocation, lui qui est à l’origine de la création de personnages de comics comme Ghost Rider ou par ailleurs Jack Russell dans Werewolf by Night. Si dans ces derniers univers, l’ambiance est plutôt survitaminée, dans le présent, ce n’est que rêverie, douceurs et bons sentiments (un peu normal quoi !).

Sous la forme d’un récit complet, l’artiste nous fait un cadeau de choix, inspiré par les ambiances créées par le romancier L. Frank Baum, auteur du Magicien d’Oz. Santa Claus dixit le Père Noël apparaît dans une légende débordante de féerie, dans laquelle un peuple invisible composé de géants, de nymphes, de lutins cohabite sans de réel contact avec le peuple des hommes. Un lien entre les deux mondes va pourtant être tendu grâce à l’apparition d’un enfant abandonné qui sous la forme d’une prophétie va être à l’origine de l’avènement de la légende.

A n’en pas douter, la magie opère dans la façon dont se constitue la légende qui vient, au fil des épreuves du magnanime personnage à habits rouges, établir les bases de cette fête dans de nombreux clins d’œil bien amenés. Le ton est sans faux-semblant, plein de condescendance, de charité, drainé par Ark le Maître des Bois engagé et une kyrielle de personnages volontaires attrayants. Bien sûr, cette gentillesse ambiante possède un pendant que l’on reconnaîtra à la peuplade sauvage des Aygwas et qui donnera lieu à des excès de méchanceté et de jalousie sans grande violence toutefois.

Pareillement, le graphisme fantastique de Michael G. Ploog est en tout point approprié à la thématique développée. D’une rondeur confondante, son trait agrémenté d’une colorisation riche expulse des bouffées de chaleur réconfortante, des élans de générosité qui cadrent à la perfection avec la magie de Noël. Ses personnages aux mimiques maîtrisées dégagent une bonhommie doucereuse, apaisante que tout un chacun, petits et grands, aura plaisir à en déguster les effluves.

Un conte de circonstance à lire et à relire, paru initialement en 1992 et qui a été réédité en 2004 et qui ravira magiquement toute la famille. Oh, oh, oh !

 

Par Phibes, le 23 décembre 2010

Publicité