Sans un mot…

Quatre récit muets qui mettent en scène de belles jeunes filles qui rencontrent, qui partagent des secrets, qui jouissent de la vie, tout simplement…
L’objet du désir: Un soir, elle rentre chez elle et découvre que son appartement est saccagé. L’intrus est encore sur place, dans sa chambre, il essaye ses sous-vêtements… Elle le prend au jeu, se déshabille elle aussi et la soirée glisse progressivement dans un chassé-croisé entre domination et soumission…
Live Tonight: C’est le soir, elle est dans un cabaret, avec son petit copain. Elle boit un verre en écoutant la chanteuse sur scène, une troublante créature qui, petit à petit, se déshabille, invitant la jeune spectatrice à la rejoindre…
International Exchange: A leur arrivée à l’aéroport, ils échangent par erreur leur valise et se dirigent chacun de leur côté dans le même hôtel. Il est photographe de nu, elle est modèle, elle vient frapper à sa porte, il ouvre, mais après quelques sourcils froncés, ils décident de jouer, pour commencer, au jeu du photographe et son modèle…
Silence ! La bibliothèque est calme, chacun se concentrant sur ses recherches, mais elle s’en fiche, elle regarde une vidéo sur son portable. Une inconnue se rapproche, lui fait signe de gentiment baisser le son, l’autre s’en balance, l’inconnue l’attire dans un coin et… l’embrasse en lui révélant, sous sa jupe, un sexe qui va changer la donne et imposer le silence à la rebelle…

Par fredgri, le 20 novembre 2022

Notre avis sur Sans un mot…

L’exercice est finalement assez simple. Pas un mot. Juste des personnages qui évoluent, croisent des inconnus et réalisent un gros fantasme, parfois coupable, parfois complètement fou, mais qui leur révèle une part de leur personnalité cachée.

Il ne faut pas attendre de grandes idées complexes dans cet album, juste quatre récits qui se dévorent tranquillement, servis par un très beau dessin qui lorgne gentiment sur le trait de Marini. Un lavis, une palette assez épurée et une mise en scène extrêmement efficace. On tombe alors sous le charme, à la fois de ces jeunes femmes craquantes, qui ne sont pas des pin-up aux dimensions exagérées, et des scénarios très efficacement menés, sans chichis.

C’est un exercice qui pousse les auteurs à travailler précisément leur mise en scène, pour être à la fois très lisibles, mais aussi glisser de la finesse, de la profondeur là ou, à priori, on ne pourrait attendre que des scènes suggestives et rien d’autre !

Mine de rien, Tabou montre, une nouvelle fois, que même s’il s’agit très ouvertement d’un album adulte dit "porno", il est tout à fait possible de produire une œuvre subtile avec quelques petites idées assez bien vues !

Très conseillé !

Par FredGri, le 20 novembre 2022

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