Sans pardon

Culver Creek, dans le comté de Sweetwater. Le marshall Masterson et ses hommes traquent l’un des bandits les plus recherchés du pays : le dénommé Carter. Ce dernier se réfugie à la ferme des Daggett, là où se trouve Elisabeth, sa femme et son fils Jeb. Et le jour où le marshall a retrouvé sa piste et assiège la ferme, Carter se sert de sa femme et de son fils comme otages et boucliers humains. Masterson est sans pitié et abat Elisabeth, sans hésiter. Et comme Carter, qui a été blessé ne s’est pas rendu, le marshall embarque le fils et demande à ses hommes de ramasser les morts et les blessés en promettant à Carter qu’il le retrouvera un jour !
Quelques temps plus tard, Jeb se trouve enfermé dans la baraque d’un des hommes du marshall. Ce dernier le maltraite et lui fait subir des outrages…

 

Par berthold, le 21 décembre 2014

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Notre avis sur Sans pardon

En janvier 2015, dans sa belle collection Signé, Le Lombard vous permet de retrouver du western, du vrai, illustré par l’un des maîtres du genre et écrit par l’un des scénaristes des plus doués du moment.

Sans pardon est un western, un vrai. Un western âpre et cruel, violent et sanglant, dérangeant et fascinant. Un western dans la lignée de ceux d’un Sam Peckinpah ou d’un Clint Eastwood, par exemple.

Il y a un an dans cette collection Signé, Yves H et Hermann sortaient un récit fantastique avec Station 16. Cette fois-ci, ils s’attaquent ensemble au western.
D’entrée, Yves H donne le ton en nous montrant le bandit, Carter, poursuivi par une horde de cavaliers menée par un marshall impitoyable. Et là, nous nous rendons compte qu’en fait, il n’y a pas de bons, ni de méchants. Dans les deux camps, les protagonistes sont de beaux salauds ! Carter, qui n’hésite pas à sacrifier sa femme et son fils et le marshall qui n’hésite pas à abattre une innocente pour parvenir à ses fins. Yves H nous raconte aussi le destin du jeune Jeb.
Comme nous allons aussi le constater, ce western vire aussi au drame familial. Cela nous montre une étrange relation père/fils.
Yves H arrive à maintenir la tension avec ce récit. C’est tendu, nerveux et le lecteur semble ressentir certaines choses comme les protagonistes dans ces pages.

Quand à Hermann, après Comanche et On a tué Wild Bill, cela fait très plaisir de revoir son talent sur du western. Bon, c’est vrai que certaines fois, Jérémiah ressemble aussi à du western, mais là, c’est dans la grande tradition avec des gunfights, des poursuites, des saloons, des rues désertes dans certaines bourgades, du désert et de superbes décors qui nous rappellent les films de John Ford.
On se régale avec certains passages qui sont de véritables morceaux de bravoure et qui montrent que l’auteur de Bois-Maury est toujours là en pleine forme.

Sans pardon
est un très bon western. Violent et à ne pas mettre entre toutes les mains. Avec cet album Hermann et Yves H nous offrent encore une très belle bande dessinée et un nouveau tome qui enrichi la collection Signé du Lombard.

 

Par BERTHOLD, le 21 décembre 2014

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