ou presque !

Une jeune femme en a marre de son mec et des hommes en général. Cette fois c’est décidé, après avoir retrouvé sa liberté, elle prendra une colocation avec une copine. Mais sa nouvelle vie de celibattante ne va pas se passer exactement comme prévu…

Par Arneau, le 1 janvier 2001

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Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur ou presque !

On ne compte plus les blogs compilés sous forme d’albums qui sont sortis en librairie ces derniers temps. Ce phénomène actuellement en pleine explosion présente souvent quelques limites, que l’on retrouve aussi dans cet album. Passer du blog à la Bd "papier" change totalement le rapport du lecteur à l’oeuvre. Sans vouloir enfoncer des portes ouvertes, il est tout à fait différent de lire une planche sur son écran entre 2 mails et 3 pages web, que d’en lire plusieurs dizaines d’un coup couchées sur papier.
Axé sur le quotidien, le blog est très spontané et reste souvent simple et facile à lire. Transformé en album, la narration peut rapidement paraître simpliste, notamment graphiquement, et manquer d’unité. Ce qui est malheureusement le cas de cet album. En naviguant toujours sur le même thème : les relations amoureuses entre hommes et femmes, l’auteure de Sans les garçons évite le côté fourre-tout de certains blogs. A partir de gags en une page, elle nous livre les péripéties de sa vie sentimentale sur un ton assez sarcastique.
Les hommes en prennent largement pour leur grade mais elle ne s’épargne pas elle-même, ni ses consoeurs de la gente féminine. L’humour de Cecily ne plaira pas à tout le monde et les gags sont forcément inégaux. Mais le problème principal reste, à mes yeux, le manque de renouvellement et on a parfois l’impression de tourner en rond. Cette impression est d’ailleurs renforcée par le mode autofiction/autobiographie choisie par Cecily qui donne au récit un côté autocentré qui peut agacer à la lecture. Pour conclure, je ne suis sans doute pas dans la cible de cet album "girly", mais une chose est sûre, le changement de médium pour une même oeuvre est loin d’aller de soi, et un bon blog ne fait pas forcément une bonne BD.

 

Par Arneau, le 1 janvier 2009

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