SANG ROYAL
Crime et châtiment

Par delà la mort, Batia poursuit sa vengeance, terrible et destructrice, alors que L’ancienne Reine Violena et le Prince Rador, dévorés par la haine, n’hésitent pas à perpétrer un acte atroce pour abattre le Roi et s’emparer du pouvoir.
Déchiré par ses sentiments contradictoires, Alvar voudra aller jusqu’au bout de son amour passion, à la limite de la folie pour garder celle qu’il a pris pour femme et qu’il pense encore être sa fille.
C’est un drame splendide qui se joue, une histoire rouge de sang, de désir et de fureur.

Par olivier, le 27 mai 2011

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Notre avis sur SANG ROYAL #2 – Crime et châtiment

Avouons le tout de go : Ce second tome est splendide.
Alejandro Jodorowsky poursuit son travail de dissection de l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus pur mais aussi et surtout de plus monstrueux.
Voici un album qui risque de soulever un certain nombre de critiques indignées, pour qui ne veut voir que la surface de la violence et de la cruauté. Mais, aucun plan n’est gratuit, car Jodorowsky a écrit une tragédie, au sens premier du terme et il renoue avec la tradition grecque antique, toucher le lecteur par la terreur et la pitié, et il y réussit magnifiquement bien.
Le récit est fort et violent, à l’instar des passions qui animent les acteurs et Jodorowsky n’hésite pas à pousser jusqu’à l’extrême leurs sentiments, jusqu’à mettre mal à l’aise le lecteur dont l’émotion est profondément bouleversée.
Manipulés par la force d’une malédiction ou part leurs propres inclinations, les quatre personnages principaux au dessus desquels plane l’ombre de l’esprit simple de Batia se heurtent sans l’ombre d’une morale. C’est la force brute des sentiments qui s’expriment tout au long des cases.

C’est un récit à la fois monstrueux et pur, une envolée lyrique admirablement mise en scène par Liu Dongzi.
Le dessin est splendide, envoutant, et vous prend au plus profond des tripes. Il y a de la vie, de l’inspiration dans ces cases qui transpirent l’érotisme et la haine, la folie et l’amour fou. Le récit de Jodorowsky est sublimé par le trait de ce jeune dessinateur qui sait se faire précis, presque photographique quand il zoome sur les portraits ou plus évanescent lorsqu’il prend du recul.
Liu Dongzi parvient avec son trait et ses couleurs à donner de l’humanité aux actes les plus atroces et de la pureté aux sentiments les plus obsessionnels.
Il y a du Swolf et du Rosinsky dans ses tableaux et ses portraits, un dynamisme qui entraine le lecteur au cœur d’une histoire dont les moteurs principaux sont l’amour, la vengeance et le pouvoir.

Il est clair qu’on ne ressort pas indemne d’une telle lecture.

Par Olivier, le 27 mai 2011

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