SANG DU LOUP
La tempête

La dynastie de Silla avait su prospérer durant près de mille ans. Mais les choses allaient aujourd’hui bien mal. Les bandits pullulaient dans le pays et les seigneurs locaux travaillaient de moins en moins pour leur roi et bien plus pour leur propre intérêt.

Sur le trône, les derniers rois ne tenaient guère, emportés rapidement par la mort. C’est ainsi que la reine Youngwha pris le pouvoir, secondée par un seigneur sans scrupules, Wihong, son amant. Voilà qui n’allait pas arranger les affaires du peuple, au grand dam du général Sion, fidèle de la reine et de la dynastie, mais si inquiet qu’il serait prêt à faire tomber Wihong…

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SANG DU LOUP #1 – La tempête

Lee Hyun-Se est un des grands auteurs du manhwa (la BD coréenne). Je l’ai, pour ma part, découvert avec la très intéressante série Nambul.

Cette fois, l’auteur choisi de partir dans le passé, nous emmenant dans la Corée traditionnelle du Ixe siècle, une Corée en proie aux doutes et à un régime royal affaibli, celui de la dynastie de Silla. Cette période passionne tout particulièrement Hyun-Se. Il est d’ailleurs membre de l’Union des admirateurs de Kyongju (nom de l’ancienne capitale du royaume antique de Silla).

L’histoire (inspirée d’un roman de Noriko Ogiwara) permet de suivre les intrigues de la cour, avec les histoires d’amants, les complots (notamment celui que fomente le bon général Sion contre le vil Wihong), les guerres et les seigneurs qui méprisent le peuple. Le mélange est détonnant et le propos assez sombre.

Le livre est plutôt plaisant à suivre car les personnages sont nombreux et l’intrigue intéressante. Elle n’a rien de convenu et le temps ne semble pas, pour l’instant, jouer en faveur des bons.
Mais le récit souffre aussi parfois d’un rythme monotone. L’effet, heureusement, s’estompe vers la fin, avec l’approche du complot qui retient l’intérêt du lecteur et donne plus d’intensité à l’histoire. C’est une bonne chose et cela rattrape les longueurs dont est victime une partie du livre.

Le dessin, lui aussi, a ses bons et ses mauvais côtés. Il peut être très fin et très précis, puis -soudain – moins inspiré à la page suivante. On regrettera également, pour une lecture plus claire, que certains personnages féminins aient des traits trop proches. Difficile parfois de savoir qui est qui, notamment du côté des reines.

Ce manhwa est donc de bonne facture, mais il souffre de quelques « erreurs de jeunesse » qui, nous l’espérons, seront corrigées par la suite.

Par Legoffe, le 9 novembre 2008

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